Sur le volet de l'e-administration,
la France ne s'en sort pas si mal, si l'on croit la
dernière étude quantitative Cap Gemini
Ernst & Young/TNS Sofres (*) sur les rapports qu'entretiennent
les Français avec les services publics sur Internet.
Réalisé pour la deuxième année
consécutive, ce sondage porte sur les usages
de l'Internet public, les motivations et freins des
Français à son utilisation, et leurs attentes. Pour
la première fois, l'étude a été étendue
à l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Elle a été
présentée jeudi à Hourtin dans
le cadre de l'université d'été.
Dans
les trois pays, plus d'un internaute sur deux s'est
connecté à un site Internet de service public au cours
de l'année écoulée. Les premiers résultats sont
encourageants en France : 65% des internautes se sont
connectés au moins une fois sur cette catégorie
de site (dont 19% "régulièrement"). En Allemagne,
le taux se situe à 54% et à 49% en Grande-Bretagne.
Mais l'usage des sites des collectivités restent
à développer : 23% des internautes français
indiquent se rendre sur les sites de mairie, 14% sur
les sites départementaux et 11% sur les sites régionaux.
En France, les internautes
ont recours aux e-services publics pour trouver en premier
lieu des informations, puis des services interactifs.
41% des internautes déclarent utiliser les sites publics
pour y trouver un renseignement. Côté téléprocédure,
la marge de progression est encore grande : 11% ont
déjà utilisé Internet pour obtenir un formulaire d'État
civil (contre 8% en 2002). Ainsi, 10% des internautes
sondés indiquent avoir déjà payé leurs impôts
en ligne, contre 5% en 2002.
L'étude Cap Gemini Ernst
& Young/TNS Sofres souligne que les attentes varient
en fonction des pays : en France, les personnes interrogées
portent un intérêt particulier aux services
de recherche d'emploi, la gestion de l'éducation, la
santé et les services sociaux. L'élaboration
de compte personnalisé pour des domaines administratifs
spécifiques semble reporter l'adhésion
des internautes (75% y sont favorables) et plus généralement
des Français (57%). En Allemagne, le tiercé de
tête des centres d'intérêts sur les
sites de services publics diffère : emploi-éducation-fiscalité.
Du côté britannique, on met l'accent sur
l'importance des services électroniques dédiés
à l'amélioration du système éducatif et du système
de santé.
(*) Cette étude exclusive
a été réalisée auprès de trois échantillons représentatifs
des populations nationales âgées de 18 ans et plus en
France (1 000 personnes), en Allemagne (517 personnes)
et en Grande-Bretagne (617 personnes). Les interview,
ont été réalisées en face à face entre le 4 et le 15
juillet 2003.
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