Avec un léger temps
de retard sur la France, qui a déjà publié
ses chiffres pour les neuf premiers mois de l'année
(Lire l'article
du JDN du 27/10/03), l'Interactive Advertising
Bureau (IAB) américain a a annoncé ses
chiffres du deuxième trimestre 2003, permettant
ainsi de dresser un premier bilan sur les six premiers
mois de l'année. Un bilan satisfaisant, grâce
notamment à de très bons chiffres au deuxième
trimestre (+ 14% par rapport à la même
période en 2002). Au total, sur le premier trimestre,
l'e-pub progresse de 10,5 % aux Etats-Unis avec
un investissement total de 3,29 milliards de dollars
de la part des annonceurs.
Ce
chiffre est assez proche de celui établi par
TNS Media Intelligence/CMR en août (Lire l'article
du 28/08/03) et qui fixait à 3,2 milliards
de dollars le marché de l'e-pub sur les six premiers
mois de l'année. Aujourd'hui, selon l'IAB, les
dépenses publicitaires sur Internet représentent
6,56 % du total des investissements publicitaires
américains, contre 6,13 % au premier semestre
2002.
Investissements
dans l'e-pub aux Etats-Unis
(en milliards
de dollars)
|
Année
|
Six
premiers mois
|
Six
derniers mois
|
1998
|
0,77
|
1,14
|
1999
|
1,63
|
2,99
|
2000
|
4,01
|
4,07
|
2001
|
3,72
|
3,41
|
2002
|
2,98
|
3,03
|
2003
|
3,29
|
Prévisions
allant de 3,21 à 3,71
|
Source
: Interactive Advertising Bureau / PricewaterhouseCoopers
Cette
progression confirme le retour de la croissance entamée
sur la seconde partie de l'année en 2002. Selon
les prévisions, la progression devrait se poursuivre
sur la fin de l'année pour revenir aux niveaux
de 2001.
Les facteurs expliquant cette
embellie sont multiples. Il faut citer en premier lieu
le développement du haut-débit, qui a
le même effet positif en France sur l'usage de
l'Internet auprès des particuliers. Le fait qu'une
part sans cesse croissante du grand public se convertisse
au Web pèse aussi dans la répartition
des budgets des annonceurs, qui ne voient plus le Web
comme un média marginal mais comme un véritable
média complémentaire dans leur stratégie
plurimédia.
A cela s'ajoute la professionnalisation
du marché de la publicité en ligne, qui
se structure de plus en plus (formats qui se standardisent,
progression du rich media, tarifs plus clairement établis,
baisse des échanges publicitaires, etc.) et l'explosion
du marché des liens promotionnels, devenu un
outil majeur pour les annonceurs, notamment ceux qui
vendent en ligne. Aux
Etats-Unis, 35 % des investissements sont réalisés
par des annonceurs vendant des produits de grande consommation.
Les fabricants de micro-informatiques pèsent,
eux, pour 20 % des dépenses publiciatires
en ligne et les services financiers pour 12 %.
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