Avec l'ébullition actuelle
liée au marché du DVD, les variantes commerciales
de consultation de ces supports se multiplient. Aux Etats-Unis,
les premiers DVD jetables (possibilité de visionnage
limitée à 48 heures) sont actuellement en
test. La société française DVDkiosque
élabore, elle, une approche dérivée
avec la consultation de DVD "à la séance".
Le dispositif repose sur celui de la consommation prépayée
: un consommateur achète un DVD qu'il peut consommer
à la demande en épuisant une réserve
prédéfinie de crédits (10 séances
par exemple). Principaux avantages du système :
les contraintes de temps liées à la location
traditionnelle de DVD disparaîssent et les crédits
peuvent être rechargés pour des consultations
supplémentaires.
Côté
consommateur, si le dispositif DVDkiosque fonctionne
avec un lecteur DVD standard, il est nécessaire
d'adopter à côté des supports DVD
spécifiques et une télécommande
dédiée avec accès carte à
puce. Depuis deux ans, Vincent Lorphelin, PDG de la
société DVDkiosque et ancien consultant
de la division audiovisuel de BNP-Paribas, affine cette
approche de consultation "à la séance".
Il s'est entouré de professionnels de l'audiovisuel
comme Henri de Bodinat, ancien président de Sony
Music qui a pris les fonctions de directeur général
de DVDkiosque, et Philippe Mondan, fondateur de la chaîne
de magasins de produits culturels Extrapole qui a intégré
le réseau Virgin qui intervient dans le projet
DVDKiosque comme entrepreneur privé.
Après la phase de développement,
la prochaine grande étape concerne la commercialisation
du dispositif qui débutera début 2004.
"Le planning n'est pas complétement arrêté
mais le lancement se fera sur une petite échelle
avec quelques distributeurs", avance Vincent Lorphelin.
L'offre se concrétisera par des "pack démarrage
tout inclus" (DVD estampillés DVDkiosque
+ télécommande + une quantité
de séances). Ensuite, des packs "renouvellement"
seront mis en place. Pour l'instant, la société
ne communique pas sur la tarification de ces packs.
Toutefois, le prix du DVD jetable aux Etats-Unis (3,50
dollars) sert de point de repère.
Reste également à
déterminer les canaux de distribution. DVDKiosque
songe naturellement aux enseignes de ventes de produits
culturels comme la Fnac. Mais pas seulement. Les vidéos-clubs,
voire les sites Internet de location de DVD, pourraient
servir de relais. "Pour ces derniers, notre produit
pourrait se montrer intéressant car il règlerait
en partie les problèmes de flux d'envois et de
réception des DVD, ce qui se traduirait par des
économies de coûts au final", estime
Vincent Lorphelin.
Depuis sa création en
juillet 2001, la société s'est développée
sur des fonds d'investisseurs privés. Elle a
également bénéficié du soutien
de l'Anvar pour ses efforts en termes d'innovation.
L'année 2004 va se révéler cruciale
pour assurer le développement des activités.
"Nous sommes à la recherche de partenaires
au profil industriel en premier lieu", indique
Vincent Lorphelin. DVDkiosque ne donne pas de précisions
sur le montant visé pour sa levée de fonds.
DVD jetables : "doit encore faire ses preuves"
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Aux Etats-Unis, le DVD jetable (ou EZ-D
si l'on retient son nom plus technique) a été
introduit mi-septembre dans quatre états
(Illinois, Texas, Caroline du Sud et Kansas). Mais
les premiers retours sont mitigés selon une
enquête menée fin octobre par Wired.com
qui a interrogé des distributeurs. La principale
critique porte sur le prix des DVD jetables - 7
dollars pour dix titres - qui semble encore
trop élevé pour les consommateurs.
Fabriqué par la compagnie Fexplay Technologies,
ce support a une durée de vie de 48 heures
dès lors qu'il est retiré de son emballage
hermétique. Pour son lancement, Fexplay Technologies
a signé un accord avec Buena Vista Home Entertainment,
une division de The Walt Disney Company. |
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