C'est l'un des piliers mondiaux
du risk management et du scoring d'entreprises. Le groupe
américain Dun & Bradstreet, coté au
New York Stock Exchange, se positionne comme acteur
de poids dans le domaine de l'nformation financière
et commerciale sur Internet. Pour cela, le groupe a
déployé à partir de 2000, avec
l'arrivée d'Allan Z. Loren au poste de CEO de
D&B, une galaxie
de services Internet.
"L'objectif était
alors d'installer 80 % de nos clients sur le Web
en trois ans, affirme Emmanuel Girard, directeur marketing
de D&B France. Nous l'avons atteint, y compris en
France". En excluant des services du type "kiosques"
(comme le service Verif édité par AGL),
D&B affiche une cinquantaine de clients en France,
au travers d'une commercialisation directe ou d'un programme
d'affiliation. Les services D&B sont par exemple
proposés aux clients professionnels du groupe
CIC.
Au
niveau mondial, D&B parie sur son service D&B
Access, un logiciel donnant accès à des
informations concernant 80 millions d'entreprises. D&B
France exploite depuis 2000 un canal plus spécifique :
Inforisk.fr, la déclinaison Internet d'un service
télématique de recherche d'informations
sur les entreprises françaises. "Au
lieu de rapatrier les informations sur un PC, nous partageons
avec nos clients une base de données en mode
ASP", explique Emmanuel Girard.
Le service Inforisk.fr couvre
trois grands types d'informations relatives aux entreprises
: leur identité (adresse, dirigeants...), leur
bilan financier et le suivi des paiements. Toutes
ces données, proposées sous forme de consultation
en mode télématique, sont désormais
fournies aux clients de D&B France en flux direct.
"Répliquer littéralement
le service télématique Inforisk sur Internet
n'aurait pas eu de sens. Dès le départ,
nous avons opté pour un langage dynamique en
XML." Pour convaincre ses clients de changer de
support en passant du télématique au Web,
D&B a également changé de modèle
économique. La notion de consultation illimitée
avec crédit de temps est ainsi apparue avec Internet.
En revanche, il subsite un problème de taille
pour Inforisk.fr : la mise en place d'un mode de paiement
adéquat avec la consultation du service en entreprise.
Impossible de demander aux salariés de payer
chaque accès par carte bancaire. "Pour contourner
le problème, nos clients achètent des
crédits de temps que nous débitons au
fur et à mesure de la consommation", explique
Emmanuel Girard. Au départ, le client peut s'abonner
en ligne avec livraison d'une facturation mensuelle.
Puis, pour recharger les crédits de temps, le
client passe par le centre d'appels de D&B.
D&B France compte environ
200 salariés (le groupe en comprend 6 600
dans le monde). Au troisième trimestre 2003, le
groupe D&B a réalisé un chiffre d'affaires
de 332,3 millions de dollars, en hausse annuelle de 11%.
Dans sa dernière communication financière,
en date du 27 octobre, le groupe indique réaliser
dans le monde 74 % de ses revenus via Internet.
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