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LinkedIn : du networking social de pros
Des Français commencent à intégrer le réseau LinkedIn, équivalent professionnel de Friendster. Le site américain a levé 4,7 millions de dollars après six mois d'existence.  (Vendredi 9 janvier 2004)
         
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LinkedIn.com
Entre deux spams et une carte de vœux électronique, vous recevrez peut-être ces jours-ci une invitation à rejoindre la communauté grandissante de LinkedIn, un site de "networking social" de type Friendster mais à la mode business. Aux Etats-Unis, ce genre de sites bénéficie actuellement d'une aura propice à la croissance exponentielle du nombre de leurs membres. Nouvelles coqueluches du capital-risque, surfant sur le succès des sites de rencontres, ils ont fait l'objet en fin d'année d'une vague d'investissements, qui a notamment permis à LinkedIn de lever 4,7 millions de dollars.

La promesse de LinkedIn, équivalent professionnel de Friendster, tient en une phrase : augmenter la portée de son réseau et en tirer le meilleur parti, grâce à la puissance communautaire du web. Le site, créé en mai 2003, revendique 65.000 membres dans 80 pays (dont 20.000 professionnels du recrutement), inscrits dans l'espoir de trouver un emploi, de recruter un collaborateur ou de nouer des partenariats commerciaux. Agissant comme un amplificateur des pratiques habituelles de réseau, il propose à ses membres de se trouver via des références professionnelles communes.

Chaque utilisateur remplit une fiche d'inscription et invite ses contacts à rejoindre son réseau. Ces derniers font de même, et ainsi de suite, ce qui démultiplie la taille du réseau initial. L'utilisateur a la possibilité d'effectuer des recherches au sein de sa base de contacts directs ou indirects, mais pour contacter un membre, il doit obligatoirement passer par les connexions intermédiaires, qui doivent accepter de servir de référent. Les référents doivent remplir une fiche précisant la nature de leur lien avec le demandeur (manager, collègue, client, etc.).

Konstantin Guericke, cofondateur de LinkedIn, affirme que 1.000 demandes de références sont ainsi réalisées chaque mois. Dans un communiqué, le site s'enorgueillit d'un taux d'acceptation des demandes de références de 76%.

A ce jour, l'ensemble des services de LinkedIn sont gratuits. Le palier que la société s'est fixé pour rendre les demandes de références payantes est celui des 1.000 demandes par jour. En se basant sur le doublement de sa taille toutes les six semaines, elle espère atteindre cet objectif en juin 2004. En attendant, elle compte utiliser la levée de fonds de 4,7 millions de dollars qu'elle a réalisée en novembre 2003 auprès de Sequoia Capital pour développer de nouveaux services à valeur ajoutée, susceptibles de rendre plus attractif un service voué à être payant. Selon le Financial Times, le prix d'une demande s'établirait à une dizaine de dollars. L'autre modèle possible consiste à faire payer un abonnement annuel aux utilisateurs, que Reid Hoffman, PDG de LinkedIn, évalue entre 100 et 200 dollars.

Reid Hoffman et Mark Pincus (le PDG de Tribe.net) ont par ailleurs investi 700.000 dollars en décembre dans l'achat d'un brevet appartenant à la société YouthStream Media Networks, qui avait racheté le site SixDegrees en 2000 pour 125 millions de dollars en actions avant de fermer les portes de celui-ci un an plus tard. Ce brevet, convoité par vingt autres sociétés, dont Yahoo, concerne une technologie de networking social. Il pourrait rapporter des revenus conséquents à la société, si elle réussit à imposer l'acquisition de licences auprès des entreprises qui se lancent sur ce secteur en plein boom.

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LinkedIn.com

Cependant, selon Red Herring, des concurrents directs de LinkedIn comme Visible Path ou Spoke Software, qui a bouclé un tour de table de 11,7 millions de dollars en novembre dernier auprès de Doll Capital Management, ne sont pas préoccupés par le brevet, ne se considérant pas comme contrevenantes. Parmi les concurrents indirects de LinkedIn, les dernières entreprises à avoir réalisé des levées de fonds sont Tribe.net en décembre (6,3 millions de dollars) et Friendster en octobre (13 millions de dollars), site dont Mark Pincus et Reid Hoffman détiennent chacun 2,5% du capital...

[Raphaële Karayan, JDNet]
 
 
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