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Europe : les déconvenues de la lutte anti-spam
Malgré un dispositif législatif spécifique, l'Europe continue de crouler sous le spam, majoritairement issu d'autres continents. Le phénomène coûte aux entreprises européennes 300 euros par an et par employé.   (11/05/2004)
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L'IViR (Institute for information law) de l'université d'Amsterdam et l'éditeur de logiciels anti-spam Sybari Software ont réalisé une étude européenne sur la législation existante en matière de "communication électronique commerciale non sollicitée". Conduite sur neuf mois, cette étude met en évidence les dispositions et les carences dans la réglementation en vigueur sur le Vieux Continent concernant le spam. Le pivot central de la législation européenne en la matière est la directive du 12 juillet 2002 sur la protection de la vie privée et les communications électroniques, dite directive "e-privacy".

Dans un premier volet, l'étude identifie les principales difficultés propres au spam en Europe. A commencer par l'envergure internationale du phénomène : la plupart des spams proviennent de zones extérieures à l'Europe. Pour les pays de l'Union, la collecte et l'utilisation d'adresses e-mails sans l'autorisation des utilisateurs constituent une infraction à la directive (principe de l'opt-in). Mais ce principe perd de son efficacité dès que le mail provient d'un pays extérieur à l'Europe. Néanmoins, souligne l'étude, l'initiative européenne peut jouer le rôle de "fer de lance dans la lutte anti-spam internationale".

Dans un autre volet, le rapport se penche sur les conséquences réelles du spam et publie les résultats d'une enquête menée auprès des employés de 180 entreprises de douze pays de l'Union. Résultat : 93 % des salariés affirment que le nombre de spams reçus a augmenté sur les douze derniers mois. Or, face à ce phénomène, les employés estiment que l'information est mal relayée à tous les échelons de l'entreprise. 69 % des salariés affirment ainsi que leur entreprise ne leur a pas communiqué de document donnant une définition claire du spam. Difficile dans ces conditions de mener une lutte alors que le spam coûte, en moyenne, 300 euros par employé et par an.

Du côté des entreprises elles-mêmes, la situation ne semble guère plus transparente. 82 % des entreprises européennes déclarent ne pas avoir été informées officiellement par leur gouvernement national des changements dans la loi anti-spam de leur pays. Du coup, seules 29 % des entreprises affirment avoir totalement arrêté l'envoi de communications commerciales non sollicitées. Là aussi, la bataille du spam n'est pas encore gagnée.

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Dans ces conditions, l'étude estime que l'efficacité de la directive "e-privacy" dépend avant tout de son intégration dans les politiques nationales des Etats membres. Encore faut-il que la directive soit transposée : la Commission a annoncé des poursuites contre huit pays, dont la France, qui n'ont pas respecté les délais impartis de mise en application.

 
 
Rédaction JDN
 
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