Initialement programmé pour juin, le lancement du
site de téléchargement musical de la Fnac, Fnacmusic, est
finalement reporté à septembre. Un laps de temps supplémentaire pour faire avancer des négociations techniques. Le premier disquaire de
France essaie d'obtenir des maisons de disques la possibilité
d'harmoniser les formats des fichiers musicaux téléchargés.
L'objectif de la Fnac étant la compatibilité
des morceaux avec les différents balladeurs numériques du marché.
L'enseigne du groupe PPR propose le téléchargement numérique
depuis 1999. En 2001, elle avait lancé le site DigiFnac
qui dispose aujourd'hui de 300.000 titres. Sa nouvelle
offre de distribution numérique, désormais prévue pour la rentrée, se fera sans le concours
de la plateforme britannique OD2, lancée par le chanteur
Peter Gabriel, à qui la Fnac était associée
depuis 2003. Sur ce point, d'autres négociations sont actuellement en
cours avec de nouveaux partenaires.
Outre le téléchargement musical, le site Fnacmusic
offrira divers services, comme la possibilité
de découvrir des albums.
Le 18 mai dernier, Virgin, le principal concurrent de la
Fnac, avait lancé son propre site de téléchargement
musical, Virginmega, rejoignant ainsi le pionnier français E-Compil. Ces deux services devraient voir arriver deux nouveaux concurrents en France d'ici la fin juin : iTunes Music
Store d'Apple et Connect de Sony.
Face à cette
concurrence multiple, Fnacmusic compte sur un atout de
taille. Le site entend proposer un service compatible avec le plus grand nombre possible de lecteurs numériques. La Fnac indique avoir testé, avec succès, une technique de transformation des fichiers téléchargés, technique qui doit encore obtenir l'accord des maisons de disques.
La compatibilité des morceaux téléchargés avec les balladeurs est un élément important pour décourager les adeptes du peer to peer. Actuellement, aucun service de vente de musique en France ne propose cette compatibilité totale. Le format MP3, compatible avec une grande majorité des lecteurs numériques, est boudé par les industriels du disque. Ces derniers lui préfère des formats capables de gérer le DRM ("digital rights management"). Considérant qu'un grand nombre de balladeurs sont incapables de lire ces versions sécurisées, la Fnac entend proposer un logiciel d'inter-opérabilité entre les fichiers. Un projet qui risque de se heurter à la susceptibilité des maisons de disques, craintives sur le plan de la sécurité et opposées, par principe, aux formats universels.
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