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Des hackers font taire Liberation.fr
Le site a été victime d'une attaque par "déni de service" mardi et mercredi, submergé par 13.000 requêtes par seconde en moyenne.   (02/07/2004)
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Le site du quotidien Libération a fait les frais d'une attaque de hackers ces deux derniers jours, mardi 29 et mercredi 30 juin. L'équipe technique restait dans l'expectative hier jeudi, dans la crainte d'une nouvelle attaque dans l'après-midi. Il s'agissait en effet de "déni de service". Objectif : rendre muette une machine en la submergeant de traffic inutile dans le but d'anéantir le serveur du quotidien, hébergé par le prestataire Prosodie. Dans le cas présent, il s'agissait de "flooding", un trop grand nombre de paquets ou de requêtes de connexion provenant d'un petit nombre de machines.

"Nous avons reçu en moyenne 13.000 requêtes par seconde", explique Stéphane Hauser, directeur de la publicité online chez Libération. Une attaque qui visait clairement le quotidien : "L'adresse IP des postes a été modifiée par mesure de sécurité mais les pirates sont parvenus à bloquer à nouveau les machines", explique Johan Hufnagel, le responsable éditorial du site.

Le site avait été déconnecté une première fois mardi entre 17h et minuit. Cela n'a pas empêché les hackers de réitérer leur coup mercredi entre 13h et 18h. Ainsi, ce n'était pas le serveur de l'hébergeur, ou un serveur au hasard, qui était pris d'assault. "C'était clairement Libération qui était visé", insiste Johan Hufnagel.

Or, mettre le site en quarantaine, hors réseau, c'est précisément l'objet d'une attaque de ce type. Il s'agit de censurer le site en quelque sorte. Dans le cas d'un site de presse, le symbole est fort. Comme parade, la seule issue consiste à localiser les machines à l'origine de l'attaque, en l'occurrence celles qui ont généré le flux massif de requêtes. Or, hier l'origine de l'attaque restait encore inconnue. Mais elle aura sans doute pu transiter par un pays exotique comme la Russie. "Là-bas, on peut louer des serveurs pour 2.000 euros et mobiliser des hackers pour 60 dollars la journée", rappelle Stéphane Hauser.

Résultat : techniquement, les mesures sont très compliquées à mettre en place et très ciblées : monitorer le traffic, le problème étant que les données sont dans le cas d'un "déni de service" trop nombreuses, établir des profils types de comportements...

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Les motivations des pirates restaient hier, elles aussi, toujours indéterminées. Mais le quotidien a porté plainte mercredi. D'après des informations communiquées par Liberation.fr dans son édition d'hier, le site du Nouvel Observateur aurait également été visé par une attaque mardi.

 
 
Sophie FIEVEE-BALAT, JDN
 
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