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L'unifab déclare la guerre au pillage des biens numériques
L'Union des fabricants réagit à son tour contre le téléchargement illégal des oeuvres numériques. Campagnes de sensibilisation et lobbying sont les principales armes retenues par l'organisme de lutte contre la contrefaçon.   (07/10/2004)
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L'Union des fabricants
Alors que les échanges de fichiers sans autorisation des ayants droit connaissent une médiatisation sans précédent depuis deux ans, le terme de contrefaçon est rarement employé pour dénoncer ce phénomène. Or, c'est bien de contrefaçon dont il s'agit. C'est pourquoi un organisme voué à la protection de la propriété intellectuelle, l'Union des Fabricants (Unifab), a décidé à son tour d'entrer dans la lutte contre le piratage en ligne.

Le 8 septembre dernier a eu lieu la réunion fondatrice d'un groupe de travail au sein de l'Unifab, baptisé "Biens Numériques", dont l'objectif est de protéger les oeuvres multimédia qui souffrent de "vol à l'étalage virtuel". Composé d'une dizaine d'organismes professionnels et d'entreprises concernés par le problème (producteurs de logiciels, de DVD, sociétés de droits d'auteurs, etc...), ce groupe de travail entend élaborer une stratégie d'action pour lutter contre le "pillage des biens numériques". Quatre grands axes de travail ont d'ores et déjà été retenus : la formation des magistrats, l'information des acteurs de l'Education nationale, l'avertissement du grand public ou des professionnels lors d'événements culturels, et la sensibilisation des parlementaires à la contrefaçon des biens numériques.

A l'origine de cette initiative, Christine Laï, une ancienne magistrate qui a pris en main la direction de l'Union des Fabricants en mai dernier. "L'idée était d'amener l'association à se préoccuper des problématiques du XXIe siècle, explique-t-elle. Le piratage des biens numériques fait partie intégrante de ces problématiques contemporaines de la contrefaçon." Mais les données techniques du piratage en ligne sont particulières, car dématérialisées. "C'est pourquoi l'Unifab a d'abord choisi de créer un groupe de réflexion sur les réponses à apporter au piratage, indique Christine Laï. Notre objectif est bien sûr de passer rapidement à l'action."

Pour débuter cette action, l'Unifab va proposer aux magistrats, dans un premier temps ceux des tribunaux de commerce, une formation technique et juridique sur la contrefaçon des biens numériques.

"Sensibiliser le législateur à la contrefaçon numérique par des actions de lobbying"
Ce même effort de vulgarisation va être entrepris auprès de l'Education nationale, pour sensibiliser à la fois les professeurs et les étudiants. "Nous souhaitons intervenir au maximum dans les établissements scolaires, explique Catherine Laï. Lorsque cela ne sera pas possible, nous allons offrir des kits qui donneront des informations techniques et juridiques aux enseignants sur la contrefaçon des biens numériques."

Troisième axe de travail, l'information du grand public, à travers des campagnes de communication sur la copie privée illégale. "Nous irons planter notre bâton dans des événements touchant aux droits d'auteurs, tels que les festivals de cinéma ou les salons professionnels", assure la directrice générale de l'Union des fabricants.

Enfin, le quatrième challenge est d'ordre politique. "Pour sensibiliser les parlementaires au fléau qu'est la contrefaçon de biens numériques, explique Christine Laï, nous allons exercer notre pouvoir de lobbying au sein de la sphère législative." Le premier cheval de bataille de l'Unifab touche la transposition dans le droit français d'une directive européenne baptisée "Droits d'auteurs, droits voisins", adoptée le 22 mai 2001.

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La date d'examen n'a pas encore été fixée par le gouvernement, mais l'Unifab veille. "La France a une grande tradition de protection de la propriété intellectuelle, souligne Christine Laï. la transposition de la directive européenne ne devrait donc pas poser de problème. Nous serons quand même présents en tant que lobby pour veiller à ce que l'étendue de la protection soit toujours aussi forte", conclut-elle.
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN
 
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