Jeudi
25 novembre 1999
Republic Alley, le nouveau "Flat Iron Building"
parisien
Suivant l'exemple de la Silion Valley californienne et de
la Silicon Alley new-yorkaise, de nombreux quartiers parisiens
présentent une forte concentration de start-ups du
Net. Le sentier -dans le deuxième arrondissement- est
déjà communément appelé "Silicon
sentier" avec
Caramail, Nomade (sur le départ), Yahoo, Reuters, etc.
Dernière née de ces zones branchées,
la "RepublicAlley", au 18, rue du Faubourg du Temple
dans le onzième arrondissement, à une encâblure
de la République.
Cet immeuble paquebot de 10.000 mètres carrés
-qui est également celui de la célèbre
boîte de nuit le Gibus- a connu différentes phases
au travers des âges. Il a vu au dix-neuvième
siècle la présence du premier cirque équestre
parisien, puis d'une manufacture, avant de devenir après
la Seconde guerre mondiale un regroupement d'ateliers de confection
et de tanneurs.
Similitude avec Silicon Sentier, les ateliers de confection
laissent désormais place aux start-ups des nouveaux
médias. Elles sont sept aujourd'hui et devraient être
une petite quinzaine assez rapidement.
Au premier étage, l'on trouve Streampower,
une start-up pionnière dans le webcasting, qui a notamment
noué des liens avec l'Atelier et Canalweb. Au deuxième
étage se sont installées Desfemmes.com,
le nouveau portail féminin. Au quatrième, Trading
Central, un courtier en ligne dont l'ouverture est imminente.
Au cinquième, NPTV,
(voir article
du JDNet), société spécialisée dans le développement de publicités
et de services pour les télévisions interactives qui vient
de lever 15 millions de francs. Enfin au dernier étage,
Super-secrétaire.com,
Plantes
et Jardins (vente en ligne de plantes) et Nshow.com.
Cette dernière start-up, qui organise le show des start-ups,
est dirigée par Laurent Edel, le grand ordonnateur
de la Republic Alley.
Après avoir passé deux ans aux côtés
de Jean-Michel Billaut à l'Atelier -qui avait regroupé
Kleline, Business Village et Marianne Village sous le même
toit- Laurent Edel a réussi à donner une nouvelle
jeunesse à cet immeuble, dont son grand-père
était le propriétaire.
Laurent Edel n'a pas la folie des grandeurs. Avec une bonne
dose d'humour et une réelle passion, il souhaite juste
développer au maximum les synergies entre ses différents
hôtes et contribuer à créer un esprit
communautaire stimulant.
Les capitaux-risqueurs qui viennent en rendez-vous semblent
séduits par cet esprit aventurier et doivent naviguer
entre les portiques de vêtements, les monte-charges
et les cours de danse africaine du rez-de-chaussée.
Car Laurent Edel joue bien volontiers de ce côté
fourmilière informelle et bouillonnante afin d'attirer
les investisseurs. Colt par exemple vient d'investir 250.000
francs pour assurer à l'immeuble une connexion Internet
de qualité.
La Republic Alley n'en est qu'à ses débuts,
mais déjà se nouent entre les start-ups présentes
des partenariats de contenus. Plus encore, l'immeuble semble
devenir la figure de proue des jeunes sociétés,
qui utilisent sa photo lors de leurs présentations.
Le 18 rue du Faubourg du Temple deviendra-t-il aussi célèbre
que le Flat Iron Building de la Silicon Alley new-yorkaise
? [Rémi Carlioz,
JDNet]
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