Actualité / Médias

Jeudi 9 décembre 1999

ImmoStreet, un portail immobilier qui se veut indépendant

Le site ImmoStreet.com est né d'une frustration. "En mai dernier, je cherchais à louer un appartement et les services en ligne sur Internet ne me convenaient pas", explique Ludovic Bonneton, PDG de la société. Le projet a été monté très rapidement. Il s'agit de concilier contenu (sur l'aménagement, le déménagement et l'assurance) et services en ligne autour du monde de l'immobilier afin de créer un portail "indépendant". Pour la première partie, le nouveau site dispose d'une équipe rédactionnelle de six journalistes spécialisés (sur un effectif total de quinze) qui animeront le site d'abord sur un rythme hebdomadaire, mais la formule pourrait changer rapidement. Un espace avec 50 forums a également été mis en place sur des thèmes spécifiques à l'immobilier.
En ce qui concerne le service, ImmoStreet a signé des partenariats - et pas des moindres - avec des spécialistes de l'immobilier pour disposer d'une base de données de petites annonces de location et de vente. "Abritel est un service intéressant pour la location vacance, Spir dispose d'une base de données nationale et Minitelorama dispose d'informations fiables", répertorie Ludovic Bonneton. Le deal est simple : ImmoStreet dispose des PA de chaque partenaire et les internautes sont reroutés à la fin sur le site d'origine. Les partenaires y gagnent en visibilité. D'autres partenariats de ce type sont en négociation. Actuellement, le site dispose de plus de 420.000 offres. A moyen terme, il devrait en contenir plus d'un million. Les internautes ont la possibilité de déposer une offre gratuite sur le portail. Environ 1.000 annonces estampillées ImmoStreet sont déjà présentes sur le site, dédié à 100% au grand public. Des négociations sont en cours pour introduire la vidéo sur le site.
Au niveau des ressources financières, ImmoStreet compte sur la publicité mais aussi sur le commerce électronique, sous une forme qui reste à déterminer. Des petites annonces plus perfectionnées pourraient également constituer une source de revenus. Le projet de Ludovic Bonneton a attiré des investisseurs : des "business angels" ont apporté 1,5 million de francs lors de la phase d'amorçage et un premier tour de table vient d'être bouclé. Un soutien financier qui devrait être appréciable compte tenu des projets d'extension du concept au niveau européen dans le courant de l'année 2000. En termes d'audience, l'objectif est d'atteindre les 10 millions de pages vues par mois fin 2000.
Une campagne de publicité offline va commencer dans la presse quotidienne (Libération, Le Monde, Les Echos, etc). La promotion sur Internet a déjà commencé : 9 millions de bannières seront visibles sur de grands portails : AOL, Yahoo France, Voila, Altavista, etc). Le budget promotion alloué pour le mois de décembre est de 5,5 millions de francs.
Ludovic Bonneton a confié la réalisation du site à Cyber Networks (allié à BLL) et l'hébergement est assuré par France télécom Hébergement. Pour la mise en place de la base de données, Oracle a été retenu. Sur son créneau, il devra affronter la concurrence du portail Nexdom, récemment ouvert (cf.article du JDNet). [Philippe Guerrier, JDNet].