Actualité / Le Net
Mercredi 22 décembre 1999

Cybercâble: après le procès, utilisateurs et fournisseur préparent l'avenir

Après la nomination d'un expert indépendant dans l'affaire opposant Cybercâble (Lyonnaise Câble) et l'association d'utilisateurs Luccas (cf précédent article JDNet), les deux parties affirment être satisfaites de la décision de justice. Cybercâble se réjouit que le président du TGI n'ait pas ordonné le rétablissement de la bande passante à 2 Mbps, comme le demandait Luccas. Le fournisseur d'accès à haut débit affirme qu'une étude interne a montré que la réduction de la bande passante avait permis de diminuer les paquets TCP/IP perdus et profiterait à 95% des abonnés dont la connexion aurait été améliorée. Mais il avoue aussi que la mesure ralentit les téléchargements des cinq autres pourcents d'utilisateurs, qui profitent des nuits pour télécharger par exemple des distributions Linux ou pour enregistrer des sites webs.
Luccas se satisfait de ne pas avoir été débouté pour vice de procédure comme le demandait Lyonnaise Câble au départ. Pour l'association, qui affirme ne pas être contre les limitations, cette dernière pénalise une frange d'utilisateurs qui profitaient des nuits pour télécharger rapidement et ne pas gêner les autres cybercâblés en journée. Des témoignages de 50 clients (pas tous membres de Luccas) auraient été apportés au dossier et attesteraient de la chute des performances.
Bertrand Penn, président de Luccas, précise que son action est surtout destinée à faire bouger les structures de Cybercâble
.
Revenant sur le problème de la limitation de "l'upload" (les données envoyées de l'utilisateur vers le réseau), Bertrand Penn nous a indiqué qu'il "faut une limite, c'est évident mais la facturation des dépassements doit être réaliste et non pas uniquement dissuasive. Elle doit être indexée sur le coût de la connectivité". Cybercâble écrit depuis quelques semaines aux clients "hors quota" en précisant la somme qui aurait du être payée. Un cybercablé a par exemple affirmé avoir reçu une "facture" de plus de 10.000 francs mais ne pas avoir été débité.
La réelle facturation ne devrait pas tarder puisque le compteur qui permettra à chacun de connaître sa consommation est en phase finale de développement. Le fournisseur d'accès prévoit d'offrir un certain montant "d'upload" quotidien qui ne serait pas compté mais le montant exact n'a pas été fixé. Il reconnaît que la limite a été fixée à partir d'une étude de son homologue canadien Videotron réalisée en... 1996. De nouvelles offres (et de nouveaux tarifs) devraient entrer en vigueur au mois de mars et segmenter le marché entre les plus gros "uploadeurs" (qui utilisent les jeux en réseau ou la visio conférence par exemple) et les consommateurs plus classiques.
Au menu des améliorations, Cybercable réfléchit à l'installation d'une plate-forme de jeux en réseau et d'une communication avec ses clients sous forme de push par email ciblé (pour l'envoi des interruptions de la fourniture par exemple). "Il faut un lien personnalisé avec le client", renchérit Bertrand Penn de Luccas qui rappelle que l'association qu'il représente "a demandé ces améliorations depuis plusieurs mois".
Les deux parties parient sur les évolutions que devrait permettre la récente création d'une filiale dédiée à Internet par Lyonnaise - Suez et France Télécom. Décidément, de l'électricité à l'Internet câblé en passant par les GSM, les nouvelles technologies se règlent définitivement devant les tribunaux. [Alain Steinmann, JDNet]

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