+ 150 % : à deux mois de
la fin d'une année 2001 que beaucoup voyaient comme
sinistrée pour l'économie de l'Internet, Benchmark Group,
éditeur du Journal du Net, confirme la croissance soutenue
que connait le commerce grand public en ligne. L'ensemble
des ventes générées par les cybermarchands doit atteindre
plus de 11 milliards de francs, contre 4,5 milliards
en 2000. Et ce, malgré la disparition de nombreuses
cyberboutiques et une conjoncture macro-économique morose.
Le moteur de cette croissance
explosive ? Des internautes de plus en plus nombreux
et de plus en plus expérimentés, qui se laissent progressivement
convertir par des offres dont la qualité s'améliore
constamment. Le nombre d'internautes en France est passé
de 6,8 millions en 2000 à 8,4 millions en juin 2001,
selon Jupiter MMXI, soit + 23,5 % de croissance
en six mois. Le nombre d'acheteurs en ligne progresse
encore plus vite : selon une étude réalisée par Benchmark
Group, le nombre de cyberconsommateurs en France s'élèverait
à 25 % des internautes, contre 20 % en 2000. Quant au
taux de transformation, il s'améliore chez tous les
marchand dans des proportion qui varient de 1 à 4 points.
Le commerce électronique
B to C sur Internet continue donc d'offrir de fortes
opportunités. Et ce n'est pas fini : aux États Unis,
selon Nielsen, le taux des cyberconsomateurs s'élevait
en 2000 à 56 % des internautes. Les internautes consommateurs
vont donc encore doubler et consommer davantage : pour
un internaute américain, il s'achète 317
euros de biens et de services grand public en ligne
contre 164 euros en France. La maturité du marché va
donc inéluctablement alimenter la croissance. Qui en
profitera ? Moins de marchands qu'espéré. La croissance
du nombre de cybervendeurs est désormais modeste et
le marché s'est fortement concentré : les 10 premiers
e-commerçants ont, selon Benchmark Group, capté 59 %
des revenus de 2000 et les 100 premiers, 80%. Mais la
rentabilité, sur le Web moins qu'ailleurs, n'est pas
forcément qu'une question de taille...
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