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26/05/2007

Vivendi va créer un portail pour vendre ses contenus

Prenant le contre-pied du Web 2.0 qui peine à mettre en place une économie du gratuit, Vivendi prépare un portail payant proposant jeux vidéos, musique, films sur PC TV et mobiles. Sortie attendue d'ici la fin de l'année.
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Jean-Bernard Levy, président du directoire de Vivendi, l'avait annoncé lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe le 19 avril. Vivendi lancera un nouveau portail de vente de contenus d'ici à la fin de l'année, cinq ans après l'échec de sa première tentative, Vizzavi.

 

Lancé par Vivendi et Vodafone en juin 2000, Vizzavi avait été pensé sous l'ère Jean-Marie Messier pour fournir des contenus multi terminaux. Malgré un milliards d'euros investis, et une tentative pour réorienter le modèle économique du portail vers les contenus payants, Vivendi a abandonné le navire en vendant sa participation à Vodafone mi-2002 (lire : Vivendi cède Vizzavi Europe à Vodafone pour 142,7 millions d'euros, du 30/08/2002). Symbole de l'échec du Wap - Vizzavi se rêvait d'être le Yahoo du mobile - et de la stratégie de convergence de "J6M", Vizzavi a cumulé en 2000 et 2001 près de 470 millions de pertes.

 

Ironie de l'histoire, c'est notamment à partir des contenus d'Universal Music et de Vivendi Games, respectivement rachetés et constitués par ce même Jean-Marie Messier, que le prochain portail constituera son offre. Selon Les Echos, ce nouveau portail aura la même ambition que celle à l'origine de Vivendi : diffuser les contenus du groupe sur tous les écrans (PC, mobiles, TV, lecteurs MP3…). Le nom de l'entité chapeautant le projet, Vivendi Mobile Entertainment, laisse néanmoins présager d'une forte dominante mobile. Le nom du portail n'est pas connu. La nouvelle filiale de Vivendi a cependant multiplié les dépôts de noms de domaines ces derniers mois, avec yoohub.fr, yuhhub.fr, yuhub.fr, Shopera ou Creattic, en .fr.

 

Plutôt que d'investir des centaines de millions d'euros, le groupe aurait seulement engagé plusieurs dizaines de millions d'euros et prévoirait de constituer une équipe de 80 personnes au total. Contrairement aux plates-formes Web2.0 telles que Youtube ou DailyMotion qui envisagent de monétiser leur audience grâce à la publicité, Vivendi miserait exclusivement sur la vente de contenus.

 

 
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Cela ne l'a toutefois pas empêché de signer avec Youtube en octobre 2006 puis Dailymotion en mars dernier pour permettre aux sites de partage vidéo français de diffuser son catalogue de vidéos clips en échange d'un partage des revenus publicitaires générés. Un accord particulièrement important pour Dailymotion puisque Universal pèse 37 % du marché de la musique français. A l'époque, plusieurs sources proches du dossier ont fait état d'une négociation visant à l'entrée d'Universal dans le capital de Dailymotion. Vivendi est peut être passé à autre chose depuis.


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