TROIS QUESTIONS A...
 
18/05/2007

Bjorn Olstadt (CTO Fast) : "Nous ne croyons pas aux projets Internet financés par les gouvernements"

Fast, éditeur de solutions de recherche en réseau, revient sur le projet de moteur de recherche européen Pharos concurrent de Quaero et précise par la voix de son directeur technique sa stratégie de développement.
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Comment évolue le projet européen Pharos lancé en décembre 2006 ?

Bjorn Olstadt. Depuis l'annonce en décembre dernier d'un financement de près de 8 millions d'euros par la Commission Européenne, les choses avancent bien. Nous venons il y a quelques mois de mettre en place les premières applications de ce projet qui vise à créer un moteur de recherche de nouvelle génération pour accéder et agréger plus facilement les contenus Rich Media. Fast y a apporté les infrastructures génériques qui sont complétées par des développements notamment issus de nombreuses universités européennes. France Telecom qui est un des 13 partenaires du consortium a déjà pu lancer certains tests grandeur nature de certaines innovations portées par le projet Pharos. France Telecom y apporte une attention particulière concernant notamment la recherche mobile, la reconnaissance faciale, la transposition de voix au format texte ou encore l'IPTV. Nous avons aujourd'hui obtenu un total de 14 millions d'euros de l'Europe pour le développement du projet.

 

Pourquoi ne pas avoir rejoint le projet Quaero annoncé précédemment ?

Nous ne croyons pas aux projets Internet qui sont financés par les gouvernements. Or Quaero, qui se voulait être européen, était avant tout un projet franco-allemand. L'abandon par l'Allemagne qui a souhaité développer son propre moteur est révélateur de ce point de vue. Quaero est désormais un projet franco-français porté en majeure partie par Exalead un moteur de niche dont la présence internationale n'est pas assez développée. Certes, nous avons nous aussi reçu un financement de l'Europe pour le projet Pharos, mais ce dernier est avant tout motivé par un besoin commercial existant. Il n'a pas été poussé par une volonté politique avec l'argent des contribuables.

 

 

 
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En marge de ces projets, pourquoi ne proposez-vous pas de moteur de recherche grand public ?

Microsoft a dépensé une fortune pour développer son propre moteur qui n'est pourtant pas à la hauteur de ceux de ses concurrents directs que sont Google et Yahoo. Le marché des moteurs de recherche grand public est tentant mais très périlleux. Nous avons opté pour une stratégie différente, celle de la long tail. Plutôt que de nous focaliser sur la masse considérable de recherches effectuées sur des grands portails, nous préférons agréger toutes les requêtes réalisées sur les sites de nos clients ou au sein de leurs systèmes d'information. Ainsi Fast enregistre aujourd'hui autant de requêtes sur l'ensemble des moteurs de ses clients que Yahoo sur son portail. Au rythme où vont les choses, nous nous attendons à dépasser Google d'ici 2 ans uniquement en nous concentrant sur nos 35 grands comptes principaux. C'est là toute la force d'un réseau de recherche. Nous venons d'ailleurs d'acquérir le moteur RetrievalWare pour nous rapprocher du gouvernement américain.


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