ACTU
 
26/04/2007

Les NTIC moins dynamiques que l'économie globale

La croissance des secteurs de l'économie numérique a poursuivi son ralentissement en 2006, selon le rapport annuel de l'Idate. Seuls les marchés émergents échappent à ce tassement.
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Les tendances observées en 2005 dans l'économie numérique se sont poursuivies en 2006. C'est un des constats du centre d'études et de conseil Idate, qui a publié hier son rapport annuel "DigiWorld", couvrant les télécoms, l'informatique, l'électronique grand public et les services audiovisuels.

 

Même s'ils sont dynamiques en volume, ces secteurs ne tirent plus en valeur la croissance mondiale globale. En 2006, ces marchés ont en effet progressé de 5,7 % à 2.598 milliards d'euros, soit légèrement moins que l'ensemble de l'économie. L'année précédente, les rythmes de progression étaient semblables.

 

L'Europe et l'Amérique du Nord connaissent un ralentissement continu, avec une croissance inférieure à 5 %. L'Europe, qui profite du dynamisme de sa partie orientale, progresse cette année plus vite que les marchés américain et canadien. Le poids de ces régions (63 % du marché mondial) explique le développement relativement faible du secteur. L'Amérique du Nord représente un marché de 844 millions d'euros et l'Europe de 773 millions. De leur côté, les marchés émergents, en particulier l'Asie mais aussi le Brésil et la Russie, ont fourni la moitié de la croissance.

 

Ces marchés sont encore plus dynamiques dans les services télécoms, puisqu'ils y représentent 70 % de la croissance. Dans les pays avancés, c'est la pression concurrentielle qui limite la hausse des revenus. En France par exemple, le chiffre d'affaires des services télécoms serait resté quasiment stable en 2006, à 35 milliards d'euros. A l'échelle mondiale, il s'élève à 971 milliards d'euros, en hausse de 5 %, dont plus de la moitié vient des services mobiles.

 

Pour s'adapter à cette situation de création de valeur limitée, les acteurs du secteur se rapprochent. "Ces tensions sur les prix se traduisent par la reprise des grosses opérations de croissance externes, explique l'analyste de l'Idate Didier Pouillot. Mais il est trop tôt pour dire s'il s'agit d'un mouvement de fond." Les plus importantes fusions/acquisitions sont AT&T/BellSouth aux Etats-Unis (54 milliards d'euros), Telefonica/O2 en Europe (24 milliards) et SoftBank/Vodafone au Japon (12,5 milliards). A noter que les marchés émergents participent désormais eux aussi à ces mouvements.

 

 
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La croissance de l'ensemble des secteurs couverts par l'étude devrait poursuivre son ralentissement en 2007. L'Idate prévoit ainsi 5,4 % de croissance, à 2.739 milliards d'euros. Le rythme de progression de l'Asie devrait selon l'étude être deux fois supérieur à celui de l'Europe, qui atteindrait une croissance de seulement 3,4 %.

 


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