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Directeur
général
M6 Web |
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Philippe
Carillon
"Titre"
M6 Web, la filiale internet du groupe M6 s'enrichit de nouveaux
portails thématiques, en misant d'abord sur la musique. A la
billetterie, la galerie marchande, l'actualité, la météo et
les petites annonces, viennent s'ajouter la bourse, les itinéraires,
la gestion de la consommation téléphonique et une offre de stages.
Il donne désormais accès à un portail musical m6music.fr, qui
fait la part belle aux extraits audio et vidéo. Le site puise
ainsi dans les contenus des émissions de M6 (Hit Machine par
exemple) ou de la chaîne thématique M6 Music. L'objectif est
de couvrir "une huitaine de thématiques" parmi lesquels les
jeux vidéo, la musique, l'automobile, l'info, le cinéma, la
jeunesse et les femmes. Un portail de l'automobile "Turbo.fr"
sera lancé à l'occasion du Mondial de l'automobile. En outre
M6 Web prépare "M6 Ville", un site d'information de proximité
en collaboration avec les 12 rédactions des décrochages locaux
de M6. Pour sa partie FAI avec un forfait 6H/mois gratuit (internet
+ télécom) lancé en août en partenariat avec Internet Telecom,
la direction de M6 Web indique avoir recensé à
ce jour "180.000 inscrits avec un rythme de 5 à 7.000 abonnés
par jour". Nicolas de Tavernost a indiqué que le groupe "allait
poursuivre sa politique d'investissement à raison de 100 millions
de francs par an". M6 Web emploie une soixantaine de collaborateurs
et devrait tourner avec une centaine de salariés d'ici la fin
de l'année. Philippe Carillon, le directeur général
de la filiale de M6, s'explique sur sa stratégie et ses
projets.05
septembre 2000 |
JDNet.
A quelle logique répond le développement de
sites thématiques ?
Philippe Carillon.
Après avoir lancé
m6.fr début
1997 puis créé une filiale Internet M6 Web début
2000, nous voulons passer à la deuxième phase
: rajouter des portails thématiques, à bas débit
pour le moment. Cette stratégie entre dans deux logiques
: la légitimité et le contenu disponible.
Quels thématiques voulez-vous exploiter en priorité
?
Nous considérons
m6.fr comme un portail de loisirs vertical. La partie des
émissions des chaînes télé est
déjà en soi un portail. Nous allons lancer la
deuxième version du portail musique, un site autour
de l'information locale, un autre sur l'automobile, un site
autour des Girondins de Bordeaux (club de football racheté
par le groupe M6) mais aussi l'économie.
Vous avez
l'intention de développer un portail automobile, Turbo.fr,
autour de l'émission télévisée.
Pour l'économie, ce sera Capital ?
Ce sont des choses que l'on va effectivement pousser sur Internet,
tout comme M6 Kid. Nous voulons naturellement mettre le contenu
de l'émission Capital en ligne avec des vidéos,
mais également organiser de l'interactivité.
Nous voulons que nos émissions phares aient une vie
Internet plus marquée. Il existe des liens très
fort entre l'antenne et le Net. En juin, nous avons organisé
une émission spéciale, "la Nuit du Net",
qui a bien marché en audience. L'émission a
été diffusée en direct sur Internet et
les internautes ont pu y participer en envoyant des mails
et en tchat. Le site a enregistré 300.000 pages vues
au cours de l'émission. Nous reprendrons le concept.
Pour la
musique, voulez-vous développer la partie téléchargement
ou webradio ?
Ca fait partie des développements. Mais nous devons
d'abord nous concerter avec tous les intervenants, dont les
sociétés de droits d'auteurs avec qui nous avons
des discussions très avancées. Nous aurons également
notre propre système de sécurisation des téléchargement.
Avec
les décrochages pour les informations locales mis en
vidéo à la demande sur Internet, pourquoi ne
montez-vous pas de "city guides" ?
Il faut savoir qu'avec les décrochages locaux, nous
avons une part de marché télé équivalent
à 40%. Son contenu est très punchy et très
adapté au format Internet. Nous plaçons à
côté des vidéos des informations culturelles,
mais nous voulons aller encore plus loin, avec des partenaires
ou non. Pour le moment, M6Net a vocation à agréger
du contenu plutôt qu'à alimenter en vidéo
d'autres "city guides". Mais là encore, rien
n'est exclu.
Vous disposez de M6 Interactivité, une division multimédia
qui édite et distribue des jeux en CD-rom. Pourquoi
avoir fait appel à Zonejeux.com pour développer
les jeux en ligne ?
Nous devons faire des choix de développement. Nous
pouvions toujours monter ce type d'activité mais il
nous fallait une plate-forme dédiée. Il est
vrai que des jeux comme Counter Strike sur M6 Game (la partie
jeux en ligne de m6.fr) marche bien.
Vous avez pris au début de l'année une participation
de 33% dans le capital de TicketNet. Comment comptez-vous
exploiter au maximum la billeterie en ligne ?
M6 est souvent partenaire d'évènements, en musique
par exemple. La billeterie nous permet d'avoir une bonne couverture.
La partie billeterie en ligne marche bien mais nous ne communiquons
pas de chiffres à ce sujet.
Quels sont
vos objectifs d'audience pour le portail de m6.fr ?
Au début de l'année, nous avions 2 millions
de pages vues par mois. En août, nous sommes passés
à 11 millions de pages vues, avec 1,6 million de visites.
Nous
voulons que M6 prenne la place de leader de l'Internet grand
public d'ici trois ans
Comment
doit-on interpréter votre prise de participation de
5% dans Internet Telecom ?
Nous sommes en train de construire un groupe industriel sur
Internet. Il est normal que nous investissions dans des partenariats
qui nous paraissent stratégiques. Le fait d'avoir un
lien capitalistique montre que ce partenariat est plus durable.
En début
d'année, vous indiquiez que vous aviez une capacité
d'investissement de 100 à 120 millions de francs pour
2000. Entre les prises de participation et les développements
de portail, vous n'allez pas être à court de
cash ?
Tout ceci est hors-participation.
Quelle est
votre prévision de chiffre d'affaires pour cette année
?
Nous avons fait depuis le début de l'année 10
millions de francs, tous revenus confondus. Nous espérons
atteindre au total entre 12 et 15 millions de francs pour
la fin de l'année. L'année 2000 est l'année
de démarrage. Nous nous basons essentiellement sur
la publicité. Qui dit contenu dit publicité.
Et le développement de thématiques devrait attirer
les annonceurs qui cherchent davantage de ciblage. Nicolas
de Tavernost, président du directoire du groupe M6,
a rappelé que les recettes publicitaires et e-commerce
sont pour le moment marginales par rapport à ce que
gagne le groupe et que M6Net ne sera pas rentable avant trois
ou quatre ans.
Le
groupe M6 a pour actionnaire principal Suez-Lyonnaise des
Eaux, qui s'est impliqué fortement dans la boucle locale
radio. C'est dans cette voie que vous comptez développer
l'Internet haut débit ?
M6 Net n'est qu'une filiale de M6. Par conséquent,
je ne peux répondre à cette question qui ne
dépend pas de moi. Toutefois, il est clair que le haut
débit est une évolution naturelle. Nous sommes
issus d'une groupe de télévision qui dispose
d'une grande banque d'images. Nous disposons d'un serveur
Real Video qui comprend 2.000 vidéos.
Estimez-vous
que les portails développés par des chaînes
de télévision comme TF1 ou Canal Plus sont vos
principaux concurrents ?
Nous voyons plutôt la concurrence au niveau des autres
portails et sites de loisir. Il existe des start-up qui sont
de vrais concurrents dans ce domaine. Sans compter la compétition
dans les différentes thématiques que nous abordons.
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