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Guillaume
de Maussion
"Titre"
Alors que son concurrent Maporama vient d'annoncer sa deuxième
levée de fonds (Lire l'article
du JDNet du 27/02/01), Planfax communique ses résultats
pour 2000. Le spécialiste de l'édition cartographique
multimédia annonce un chiffre d'affaires de 11 millions
de francs. Pour la partie BtoB, la vente de licences cartographiques
(Facility Carto) constitue le fer de lance de Planfax : trente
clients auraient adopté cet outil, dont Leclerc, Nouvelles
Frontières et la Société Générale.
Pour son annuaire professionnel 1Bis.com,
Planfax recenserait 4 millions de pages vues et 400.000 visiteurs
par mois. 200 services en ligne partenaires se sont alliés
au portail (dont LibertySurf, AltaVista, World Online, etc.).
Guillaume de Maussion, accompagné du co-fondateur de
Planfax, Laurent Estour, fait le point sur 2000, l'année
du repositionnement Internet.22
février 2001 |
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JDNet. Planfax a été créé
il y a presque dix ans. Quelles ont été les grandes
étapes de la société?
Guillaume de Maussion.
Nous ne sommes effectivement
pas dans la configuration d'une start-up. Nous avions commencé
nos activités par l'édition cartographique, un
service plutôt ancien que l'Internet a dépoussiéré.
Nous proposions des produits illustrés ou communicants
aux entreprises. Nous avions parallèlement une activité
d'édition sur le vocal puis le Minitel qui, avec la fin
du business model autour du Kiosque, a évolué
ensuite sur Internet à partir de 1998.
Quelle
est la situation financière de votre entreprise?
Elle
est bonne. Après l'euphorie du secteur Internet début
2000, nous avons atteint nos objectifs dans le sens où
nous avons une présence importante. Que ce soit pour
le portail 1Bis.com et les activités BtoB. Nous avons
une vraie identité et un vrai chiffre d'affaires. Ce
n'était pas évident au départ, car le business-model
autour du Kiosque Minitel a disparu et il a fallu nous
adapter. 2000 a été une année de forte
mutation, d'enrichissement de nos produits et de création
de nouveaux services. Nous avons eu un peu de décalage
dans la première partie de l'année compte tenu
des changements, mais depuis la rentrée, nous sommes
dans nos prévisions. Pour 2001, nous prévoyons
de réaliser un chiffre d'affaires de 24 millions de francs.
Vous indiquez avoir développé sept lignes de chiffre
d'affaires. Peut-on connaître celles qui vous rapportent
le plus ?
La
partie classique de nos activités, tirée du socle
de l'entreprise, représente 70% du chiffre d'affaires.
Cela devrait s'équilibrer en 2001 avec le développement
du "store locator" (avec le produit Facility Carto,
qui met en avant des points de vente sur une carte) et la ligne
"Pages Jaunes", avec laquelle nous cherchons à
attirer les annonceurs.
Quel type
de revenus attendez-vous sur l'annuaire 1Bis.com?
Ce
sont des ressources du type Pages Jaunes, c'est à dire
le référencement plus ou moins avancé des
professionnels. La gamme de tarifs va de 5.000 à 50.000
francs par an. Parallèlement, nous proposons des géo-bannières
(qui répondent à la question : où est le
magasin le plus proche d'une enseigne donnée sur un plan
donné). Ces ressources font partie des 30% du chiffre
d'affaires restant, mais pas uniquement. C'est un marché
assez jeune à destination des PME, qui nécessite
une force commerciale importante. Nous avons dix commerciaux
actuellement mais nous voudrions monter une force de vente d'une
cinquantaine de personnes cette année.
Vous annoncez
200 partenaires. Quel type d'accords signez-vous avec eux ?
Notre
coeur de métier ne consiste pas à multiplier éternellement
les liens avec des partenaires mais à sélectionner
les plus grands. Nous préférons travailler
avec eux sur des implémentations sophistiquées.
Ce qui compte, c'est la contextualité sur les grands
portails. Nous avons également un programme d'affiliation,
c'est à dire la possibilité d'intégrer
un module de recherche sur un site donné : le réseau
de sites se compte en milliers. Les clients les plus importants
sont des sociétés comme BNP-Paribas, la Société
Générale ou le groupe Leclerc, auxquelles nous
proposons des licences Facility Carto. Ces clients nous considèrent
comme des prestataires SSII. Depuis la création de Planfax,
nous recensons 6.000 réalisations à destination
des entreprises. Dernière référence en
date : nous venons de remporter le marché du Groupe Casino
et de l'hebdomadaire de petites annonces De Particuliers à
Particuliers.
Sur quels
aspects se joue la concurrence ?
La
qualité cartographique me semble fondamentale. Il est
clair que la plupart des requêtes concernent les grands
centres urbains. Nous concentrons nos efforts dessus. De plus,
nous multiplions les sources d'information pour être le
plus précis possible : les directions départementales
de l'équipement, les mairies, etc.
Les
spécialistes de la cartographie en ligne prennent comme
matière premières les données de Navtech
ou celles de TéléAtlas. Estimez-vous que c'est
une bonne chose d'avoir les mêmes interlocuteurs ?
Ces
sociétés ont permis au marché de décoller
en fournissant leurs éléments pour quelques centaines
de milliers de francs. Ce sont des coûts accessible spar
rapport à des instituts du type IGN. Le plus important
est de savoir transfomer ces données bruts en produits
finis.
On
entend beaucoup parler de géolocalisation et de traçabilité
sur Internet. C'est un marché important selon vous ?
C'est
très porteur mais c'est un peu tôt. Je pense que
cela va démarrer avec le développement de l'UMTS
en 2004-2005, mais pas avant. Regardez l'état actuel
du Wap. C'est une avancée technologique mais peu de gens
ont adopté des portables de ce type.
Comment
comptez-vous poursuivre le financement de vos entreprises ?
Nous
avons franchi une grosse étape avec les
capitaux-risqueurs [NDLR : en janvier 2000, une augmentation
de capital de 22 millions de francs a été souscrite par ABN
Amro Venture France et la SPEF/Groupe Banque Populaire].
Nous exploitons désormais la société de
façon rentable et pérenne. Planfax/1Bis.com a
une exploitation rentable depuis fin 2000. Nous sommes dans
une situation plutôt confortable. Si nous avions des alliances
stratégiques à conclure, ça serait dans
le domaine des Pages Jaunes, pour développer la notoriété
du service 1Bis.com et accroître notre force commerciale.
Quel
est votre site d'information favori ?
G. de Maussion : le portail
de Club-Internet,
c'est le seul qui ait du contenu [NDLR : le portail de Lagardère
Active est parallèlement client de 1Bis.com]
L. Estour : Yahoo.com
Quels
sites consultez-vous dans le cadre de vos loisirs ?
G.
de Maussion : Actuellement, c'est Prénom.com
mais c'est pour un heureux événement à
venir.
L. Estour : J'aime bien le concept de Baoom.com
(agence de voyages en ligne sur la thématique des festivités
dans le monde).
Qu'aimez-vous sur Internet ?
G.
de Maussion : Les fichiers attachés pour le travail
collaboratif.
L. Estour : L'email en général.
Que
détestez-vous sur Internet ?
G.
de Maussion : Les mails de spamming dont il est impossible
de trouver la source et dont on n'arrive pas à se désabonner.
L. Estour : La lenteur des connexions.
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Propos recueillis par Philippe Guerrier |
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PARCOURS
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Guillaume de Maussion, ESC, 38 ans, a travaillé comme ingénieur
d'affaires chez Concept SA sur le marché des progiciels de gestion,
puis chez France Cables et Radio dans la division messagerie
électronique.
Laurent Estour, ESC, 38 ans a travaillé chez Rank Xerox en tant
qu'ingénieur commercial, puis chez Concept SA et Impulsion (SSII)
en tant qu'ingénieur
d' affaires.
Les deux ingénieurs ont fondé Planfax en 1992. |
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