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Directeur
général
Planète
Interactive |
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Jean-Sébastien
Hongre
"Titre"
Dans le paysage quelque peu secoué
des web-agencies généralistes, Planète
Interactive garde le cap. L'agence Internet du groupe
de communication Extrême Agency, créée
en 1996, se concentre de de plus en plus sur des activités
de dynamisation de site et de marketing relationnel. Planète
Interactive dispose d'un portefeuille de clients réguliers
: Heineken, Voyages Auchan, 20th Century Fox France, etc.
Récemment, Planète Interactive a lancé
le site de commerce électronique Virgin Megastores.10
juin 2002 |
JDNet.
Après plus de cinq ans de créations Web,
comment évolue Planète Interactive ?
Jean-Sébastien Hongre.
Nous gardons notre
statut de web agency généraliste. Sachant
que nous avons adopté une croissance régulière
en nous appuyant sur un portefeuille de grands comptes,
avec 25-30 clients actifs environ. Nous tenons o notre
diversité et à aborder différents
secteurs. Aujourd'hui, il n'y a pas un client qui fait
plus de 5 % de notre chiffre d'affaires. Nos budgets
moyens se situent entre 45 000 et 76 000 euros.
Quels
sont vos résultats financiers ?
En 2001, nous avons réalisé
une marge brut de 4 millions d'euros. Nous ne sommes
pas encore très rentable, mais on se maintient
à l'équilibre. Par rapport à Extrême,
nous réalisons 25 % du chiffre d'affaires
du groupe. Nous nous appuyons en priorité sur
nos ressources en interne. Nous pourrions éventuellement
procéder à de la croissance externe mais
uniquement pour rechercher des compétences pointues.
Avec
le revers qu'a subi la Net-économie, l'ensemble
des web agencies ont remis à plat leurs offres.
Comment cela s'est traduit, concrètement, pour
Planète Interactive ?
Nous sommes organisés
en trois grands pôles : "Net Projects",
la création de sites, qui représentait
la plus grosse partie de notre activité en 1999-2000
;"Net Services" qui recouvre animations de
sites, dynamisation de trafic, gestion de bases de données
est la partie qui a émergé ; enfin "Net
Experts" qui est notre capacité d'avoir
des spécialistes sur des domaines extrêment
pointus comme la santé... Nous développons
beaucoup nos connaissances autour des jeux aussi.
Quels
types de synergies avez-vous développé
avec les autres entités du groupe Extrême
?
Nous sommes très liés
avec l'agence Les Corsaires (communication off/on-line).
Les synergies ont commencé il y a un an et demi.
Nous nous imprégons de nos univers respectifs.
Nous avons des territoires communs : bases de données,
e-CRM, communication, VPC... Par exemple, pour le lancement
du site Virgin Megastores, Les Corsaires et Planète
Interactive étaient associés. Avec la
montée en puissance des dispositifs multicanal,
il est logique que nous travaillons de plus en plus
ensemble. Mais, compte tenu de la taille de nos principaux
clients, nous sommes amenés à beaucoup
travailler avec des agences de communication extérieures.
Montez-vous
des offres packagées de services entre entités
?
Surtout pas. Je crois qu'il
faut au contraire moduler nos services pour les adapter
le plus précisément possible aux besoins
de nos clients.
Sur
quels types de projets travaillez-vous actuellement
?
Nous avons récemment
gagné Daimler-Chrysler France pour la gestion
au quotidien du site. Nous travaillons beaucoup sur
des mini-sites. C'est le cas par exemple avec un projet
B to B lié à la branche distribution automatique
de Nestlé. La partie "Net Projects"
continue, mais les noms des clients doivent rester confidentiels
pour le moment. Cette année, le projet Virgin
MegaStores a été assez lourd. le marché
propose davantage des chantiers concernant des parties
de sites que sur des refontes globales.
Les
intranets se développent beaucoup. C'est une
activité qui compte pour vous ?
C'est un pan qui se développe
pas mal, effectivement. Nous donnons à ces projets
une connotation ergonomique et visuelle. Nous travaillons
beaucoup avec L'Oréal sur des intranets de formation.
Le positionnement e-Learning nous intéresse beaucoup.
De plus, les gains en terme de productivité se
mesurent assez rapidement.
Qui
sont vos interlocuteurs privilégiés dans
les grandes entreprises ?
Cela a énormément
évolué. On a plusieurs cas de figures
: il y a des experts Internet qui accompagnent les donneurs
d'ordres comme la direction marketing ou la communication.
Les liens avec les directions informatiques existent
toujours pour caler les problèmes de systèmes
d'informations ou de bases de données. Les relations
se sont professionnalisées. C'est beaucoup plus
efficace et opérationnel qu'avant.
Vous
affichez clairement, dans votre signature - "Que
vous a rapporté votre site Web aujourd'hui ?"-,
la notion de retour sur investissement. Comment peut-on
la calculer ?
Nous avons adopté cette
formule depuis janvier 2000. A l'époque, c'était
assez osé. C'est un esprit que l'on essaie d'insuffler.
Nous voulons appliquer au Net une bonne vieille recette
du marketing : j'annonce une promesse ("Essayez
cette nouvelle voiture puissante"),j'explique la
promesse ("Le moteur est performant"), j'apporte
la preuve ("Un pilote de F1 l'a essayé")
et je déclenche l'action ("Contactez le
concessionnaire pour un essai gratuit"). L'esprit
du retour sur investissement, c'est moins de dire "votre
site vous a fait gagner tant de kilos euros" que
d'avoir une démarche intellectuelle de concrétisation
d'actions.
Les
clients viennent-ils vous voir en ayant dans l'esprit
"Internet = centre de coût" ?
Dans les cahiers des charges
que l'on reçoit actuellement, Internet est un
des éléments qui fait partie du mixte
de la communication. De ce fait, nous allons lui assigner
des objectifs de communication et d'information. On
va tout faire pour développer avec l'internaute
une relation-client approfondie.
Quel
est votre site d'information favori ?
Je consulte souvent les sites
des quotidiens en ligne : Libération.fr particulièrement.
Qu'aimez-vous
Internet ?
L'interactivité. C'est
à dire le fait d'avoir une relation rapide et
efficace avec la marque.
Que
détestez-vous sur Internet ?
Le spam. J'ai de plus en plus
de mails non sollicités dans ma boîte en
l'ouvrant le matin. J'observe d'ailleurs une recrudescence
de spams en provenance des Etats-Unis.
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