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PDG
Lost Boys Europe |
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Michiel
Mol
"Titre"
Il y a encore quelques jours, le groupe néerlandais
Lost Boys,
prestataire Internet à multi-compétences (stratégie
Internet, contenu, télévision interactive, développement
e-business), était méconnu en France. Créé
en 1993 et implantée à Amsterdam, Berlin, Londres
et Barcelone et San Francisco, Lost Boys vient d'étendre
son réseau en France en acquérant au début
du mois la web agency Lab
Production (Lire l'article
du JDNet du 11/05/01). Dernière opération en date
: Lost Boys a annoncé jeudi 17 mai l'acquisition de la
société MetaDesign,
une grande pointure des marques et du design en Allemagne. Désormais,
Lost Boys est présent dans huit pays et dispose d'une
effectif global de 700 personnes et de solides références
: Sony, Nokia, ING Group ou Shell. Après la vague européenne
de prestataires venus de Suède en 1999-2000, les Néerlandais
prennent-ils la relève? Michiel Mol, le PDG de Lost Boys,
s'en explique.Vendredi
18 mai 2001 |
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JDNet.
Pourquoi avez-vous acquis MetaDesign ?
Michiel Mol. En
fait, nous travaillons ensemble depuis des années. Nous
les connaissons donc plutôt bien. Lost Boys a l'ambition
de devenir un acteur européen important en se reposant
sur quatre grandes compétences que nous mettons à
la disposition de nos clients : construction de marque, design,
technologie et stratégie. Nous détenions une petite
expérience dans le premier domaine. L'acquisition de
MetaDesign va nous permettre de devenir un réel spécialiste
en la matière très rapidement. MetaDesign, installée
à Berlin, nous sera très utile en Allemagne qui
est l'un des plus grands marchés en Europe.
Considérez-vous
que la croissance internationale est un facteur-clé pour
Lost Boys ?
Le
plus important pour nous est d'être à l'écoute
de nos clients qui nous poussent à devenir un acteur
international et qui nous demandent de les accompagner dans
les différents pays où ils sont implantés.
C'est la cas de grands clients comme Orange ou Shell. Nous ne
sommes pas une société cotée, par conséquent,
nous n'avons pas à nous inquiéter des mauvaises
performances boursières dans le secteur. Nous sommes
en pleine phase de croissance et
pouvons nous concentrer sur nos projets, nos équipes
et nos clients.
Votre
développement international semble contradictoire dans
un secteur où les acteurs freinent leurs projets d'expansion...
Cela
paraît contradictoire mais nous existons depuis plus de
huit ans. Cela fait deux ans que nous avons commencé
notre développement international et nous sommes toujours
présents, malgré l'e-krach de l'année dernière.
Nous avons eu une croissance continue et nous voulons toujours
développer notre politique d'innovation. Certes, nous
sommes une société Internet, mais pas avec le
profil type "dot.com" qui creuse ses pertes rapidement.
Vous
venez d'acquérir Lab Production en France. C'est un marché
important pour vous ?
La France est un marché clé en Europe, tout comme
le Royaume-Uni, l'Allemagne ou Italie.
La
concurrence y est très rude...
En Angleterre également.
Mais la concurrence s'est développée partout.
En France, nous misons sur l'expérience de Lab Production
qui dispose d'une bonne équipe, de compétences
reconnues et de références sérieuses.
Quel
type de clients avez-vous ?
60
à 70% sont des clients BtoB et ce sont dans une très
grande majorité des grandes compagnies à envergure
internationale : ING, ABN Amro, Shell, etc. Le reste, ce sont
des entreprises de moindre taille ou des start-up.
Quelle
proportion de vos revenus tirez-vous de votre marché
d'origine, les Pays-Bas?
Cette
proportion diminue compte tenu de notre implication de plus
en plus internationale, qui va s'accentuer avec l'acquisition
de MetaDesign. L'année dernière, nous avons réalisé
un chiffre d'affaires pro-forma de 35 millions d'euros, dont
20 millions provenaient des Pays-Bas. Mais, pour 2001, nous
estimons que nous générerons davantage de chiffre
d'affaires en dehors de notre pays d'origine.
Votre
département Incubation, mis en place l'année dernière,
continue-t-il ses activités ?
Oui, l'objectif
était de donner un chance à des entrepreneurs
qui souhaitent développer des services en ligne innovants.
Nous leur fournissons un bureau, du matériel technique
et une assistance conseil et nous les aidons à trouver
les investisseurs adéquats. Pour le moment, nous avons
six projets incubés aux Pays-Bas. L'un d'entre eux, NetCargo,
qui est une place de marché pour le transport maritime,
a une envergure européenne. Les autres projets sont plutôt
locaux. Mais je tiens à souligner que cela reste une
petite activité pour Lost Boys (5% environ).
Prévoyez-vous une introduction en Bourse ?
Pas
à court terme. Nous allons donner la priorité
à la prise de positions sur des marchés que nous
considérons comme majeurs mais aussi à la réorganisation
de notre structure, qui grossit au fur et à mesure des
acquisitions. Dans les six prochains mois, nous allons travailler
sur l'aspect intégration d'équipes et de compétences.
Quel
est votre site d'information favori ?
eMerce.nl,
un site d'information néerlandais consacré à
l'e-business.
Qu'aimez-vous
sur Internet ?
La
possibilité de se connecter avec le monde entier via
le Web ou par le biais d'e-mail.
Que
détestez-vous ?
La
lenteur des connexions. Je regrette aussi le fait que les développements
en terme de streaming vidéo, de communication sans fil
ou de télévision sans fil soient si lents. Or
je suis impatient.
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Propos recueillis par Philippe Guerrier |
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PARCOURS
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Michiel Mol, 31 ans, est
diplômé d'un master de sciences informatiques
et d'intelligence artificielle de l'université de Leiden.
En 1993, il fonde Lost Boys en référence aux
garçons perdus qui accompagnent Peter Pan. Celui-ci
a la possibilité de voler en faisant appel à
son imagination, un pouvoir qu'il parvient à transmettre
aux Lost Boys...
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