JDNet.
Pour quelles raisons La Poste se lance-t-elle dans la
fourniture d'accès Internet ?
Nathalie Rose-Andrieux.
Notre volonté est d'être un acteur du monde
des échanges. D'ores et déjà, nous
avons un certain nombre de services sur Internet comme
notre adresse mail gratuite et pérenne "laposte.net".
Avec l'activité FAI, ce que nous voulons surtout,
c'est compléter notre gamme de services et permettre
à nos clients d'avoir un seul opérateur
pour l'accès aux services et les services eux-mêmes.
Notre but est d'être faciliteur et intégrateur.
Etre FAI n'est donc pas une fin en soi.
Pouvez-vous
nous préciser les offres ?
Nous proposons deux types d'offres. Du
bas-débit avec et sans engagement [offres
de 5 h à 25 h et de 7 à 18,5
euros, NDLR]. Cela correspond à nos valeurs
de proximité et d'accessibilité avec un
positionnement tarifaire plutôt dans le bas du
marché. Et nous proposons de l'ADSL en 512 et
1024 Kb/s avec des prix situés dans la moyenne
du marché (respectivement 44 et 72 euros par
mois, NDLR).
Pourquoi
ne pas avoir opté pour des offres tarifaires
plus agressives, notamment pour le haut-débit ?
Nous n'avons pas la volonté de
casser les prix ou de rentrer avec les prix les plus
bas sur l'ADSL. Nos valeurs -la proximité, l'accessibilité-
se concentrent sur le bas-débit, sans engagement.
Ce qui a pour nous été déterminant,
c'est la question de la transparence sur les prix. Cela
signifie que nous ne proposons pas des offres à
prix cassé pendant seulement deux mois et que
nous ne faisons pas de promotion sur de courtes périodes.
Mais nous affichons clairement que nous faisons 20 %
de temps offert pendant toute la durée de l'abonnement
sur les offres bas-débit si le client s'engage
pendant douze mois.
Vous
faites appel à un prestataire extérieur
pour cette offre. Comment vous répartissez-vous
les tâches ?
En effet, nous nous appuyons sur un opérateur
téléphonique qui est LDCom. L'opérateur
gère toutes les questions techniques tandis que
nous prenons en charge la promotion des offres et le
service client.
Vous
arrivez avec un temps de retard sur le marché
des FAI. Quels seront alors vos arguments pour convaincre
le public ?
Nous venons sur ce créneau parce
que nos clients nous l'ont demandé. Ceux qui
ont une adresse "laposte.net" sont aujourd'hui
obligés de passer par un autre opérateur
pour avoir accès aux services. Notre offre est
là pour leur faciliter l'accès à
leurs services La Poste, pas pour prendre des parts
de marché sur le secteur des fournisseurs d'accès.
Elle vient vraiment en intégration avec l'ensemble
de nos produits Internet actuels et s'adresse avant
tout aux 2 millions d'utilisateurs des services Internet
du groupe (mail, services financiers, courrier suivi,
etc.). Bien sûr, si nous élargissons notre
cible au-delà, nous en serions ravis !
Sur
le plan financier, avez-vous des objectifs de rentabilité ?
Naturellement, cette offre ne va pas
nous faire perdre de l'argent. Mais ce n'est pas non
plus là-dessus que nous basons notre rentabilité.
C'est vraiment un complément de service aux clients.
Les offres d'accès que nous proposons sont à
l'équilibre. Nous dégageons même
une très légère marge bénéficiaire.
Comment
allez-vous communiquer pour le lancement de l'offre
FAI ?
Nous sommes partenaire de la Fête
de l'Internet donc nous allons faire une actualité
autour de cet événement, y compris dans
les bureaux de poste. Une opération de marketing
direct auprès de nos clients est prévue
ainsi que de l'affichage dans les bureaux de poste et
de la publicité en ligne. Cependant, nous n'avons
pas un budget communication purement FAI puisque nous
allons aussi en profiter pour communiquer sur l'ensemble
de la gamme de produits que nous proposons sur Internet.
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