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PDG
T-Online France |
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Fabrice
Sergent
"Titre"
La nouvelle gamme d'offres
de Club-Internet (lire l'article
JDNet du jour) illustre l'adaptation du fournisseur d'accès
Internet vis-à-vis des exigences de sa maison-mère
allemande T-Online
: "gagner plus de revenus par abonnés tout
en assurant un service de qualité". Une stratégie
qui passe notamment par la refonte du portail (lire l'encadré
en bas). Club-Internet dispose actuellement de plus de
700.000 abonnés, dont 200.000 qui en accès
ADSL. Par comparaison, sa maison-mère en Allemagne
en possède 7,55 millions dont 1,4 million en haut
débit. Dans le classement global des FAI en France,
Club-Internet se tient toujours en troisième position
derrière Wanadoo et AOL France. L'objectif final
du FAI est d'atteindre la rentabilité d'ici fin
2003, comme l'ensemble des entités du groupe T-Online
(lire l'article
JDNet du 30/08/01).
Fabrice
Sergent, le PDG de Club-Internet, revient sur ces
différents points.14
septembre 2001 |
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JDNet.
Quelles sont les grandes différences de développement
entre Club-Internet et T-Online ?
Fabrice Sergent.
Globalement, lorsque T-Online
a racheté Club-Internet, ses dirigeants ont choisi
une entreprise qui leur ressemblait. D'un point de vue
tarification des offres, nous sommes très proches
l'un de l'autre. Cette symétrie n'est pas forcément
un effet recherché mais c'est ainsi. Le prix sur
les offres ADSL est également un peu près
le même. En revanche, pour des raisons liées
à son historique, T-Online a beaucoup développé
la banque en ligne avec le paiement sécurisé.
Ce qui n'est pas le cas de Club-Internet. Autre point
de différenciation important : le contenu. Le portail
de T-Online est plus centré sur l'information.
Il est moins communautaire que Club-Internet. Le service
en ligne allemand contient moins de pages personnelles
par exemple. Mais ce développement du contenu correspond
à l'évolution de la taille du marché
Internet. Le nombre d'internautes, qui est plus grand
en Allemagne qu'en France, permet de générer
davantage des revenus tirés de la publicité
et du commerce électronique. C'est pour cela que
T-online a décidé d'investir dans un joint-venture
autour du contenu avec le groupe de presse Bild.
Comptez-vous
garder la marque Club-Internet à moyen terme ?
Oui, elle a une excellente
notoriété et une bonne image. Nous n'avons
pas envie de modifier la marque Club-Internet, même
si nous devons mentionner T-Online France pour expliquer
dans quelle contexte nous l'utilisons.
En
Allemagne, T-Online a ouvert un portail haut débit
baptisé T-Vision. Quid de Club-Internet ?
Nous avons déjà
un espace haut débit sur Club-Internet.fr. Mais
le service n'est pas aussi développé qu'en
Allemagne. Je pense que d'ici fin 2002, Club-Internet
aura un million d'abonnés d'ADSL en France. Nous
ouvrirons un portail à ce moment-là.
Comment
évoluent les relations entre T-Online et Groupe
Lagardère ?
Les relations sont
bonnes. Je cumule toujours mes fonctions de PDG de T-Online
France et de président de Lagardère Active
Broadband. Nous continuons d'exploiter les différents
contenus de groupe Lagardère sur notre portail :
c'est le cas de Première sur notre chaîne
"cinéma". Les relations se poursuivent
dans l'esprit de l'accord qui avait été
signé début 2000. Il est stipulé
que Club-Internet ne peut pas proposer un autre contenu
sans une sollicitation au préalable de groupe Lagardère.
Si notre partenaire privilégié n'a pas le
contenu adéquat, nous en trouvons un autre. Mais
la plupart du temps, nous achetons le contenu au groupe
Lagardère. Nos relations étroites peuvent
également donner lieu à des opérations
croisées de promotion.
Comment
Club-Internet peut-il se faire une place entre Wanadoo
et AOL France qui investissent beaucoup en terme de publicité
?
Traditionnellement,
il faut reconnaître que notre budget communication
est deux à trois fois inférieurs à
celui de nos concurrents directs. Nous faisons néanmoins
des insertions dans les magazines, tout comme AOL, mais
nous les ciblons davantage. Nous relançons d'ailleurs
une campagne de promotion presse et télévision
pour nos nouvelles offres d'accès Internet "Full
is beautiful". Nous cherchons à développer
notre notoriété auprès du grand public
par le biais de la grande distribution. Nous avons gagné
un appel d'offres chez Carrefour et chez Cora. Nous avons
un peu près 4.000 points de vente dans les grandes
surfaces en France.
Actuellement,
Club-Internet tire moins de 10% de ses revenus de la publicité
en ligne. Estimez-vous possible d'atteindre les 30% d'ici
2004 comme le souhaite votre maison-mère ?
Cela me paraît
raisonnable. Mais dans le contexte d'un marché
publicitaire dynamique. Pour l'instant, nous sommes dans
une période de marasme publicitaire.
Vous
estimez que l'e-pub va repartir quand ?
Difficile à
dire. La crise de l'e-pub est liée à la
situation économique globale. Lorsque le secteur
de la publicité traditionnelle repartira, on peut
imaginer que les annonceurs regarderont le secteur Internet.
L'outil est dorénavant largement répandu
et se montre très efficace en terme de publicité.
Etre
FAI est une activité rentable ?
Si on regarde l'Internet
en France, Wanadoo, AOL France et Club-Internet font un
chiffre d'affaires situés entre 500 millions et
un milliard de francs en 2001, après cinq années
d'existence. Vous connaissez un autre secteur de la
Net-économie qui en fait autant ? C'est le plus
vieux métier du Net et c'est une activité
réelle.
En
terme de nombre d'abonnés Club-Internet, quelle
est la masse critique pour atteindre la profitabilité
?
Tout dépend
du revenu moyen par abonnés. Tant que nous n'avons
pas atteint le million d'abonnés, cela me paraît
difficile.
Le
marché des FAI est-il consolidé en France
?
Non. Il reste toujours
en phase de consolidation et
Club-Internet/T-Online France est toujours à l'affût
d'acquisition dans le domaine de la fourniture d'accès
et du contenu. Le recours à de la croissance externe
n'est justifié que si il permet d'arriver plus
vite au point mort.
Combien
d'accès Internet avez-vous personnellement ?
Un. Il m'arrive de
consulter les sites des concurrents mais sans utiliser
leur accès.
De
combien de boîtes mails disposez-vous ?
Quatre : une chez Lagardère,
une chez T-Online, une adresse chez Club-Internet, afin
que les abonnés puissent m'écrire, et une
personnelle.
De
quelle manière avez-vous suivi sur Internet l'actualité
brûlante de ces derniers jours aux Etats-Unis ?
Très honnêtement, j'ai
écouté les informations sur Europe1.fr
(rattaché à Lagardère Active Broadband).
Je me trouvais en Allemagne chez T-Online à ce
moment-là. Parallèlement, j'ai suivi les
évènements sur CNN mais à la télévision
car le site était inccessible.
Le
portail de Club-Internet évolue
Le portail du FAI va faire prochainement l'objet
d'un changement de maquette. Il va également
proposer un navigateur spécifique (mais non
obligatoire) pour bénéficier directement
de fonctionnalités de communication. Outre
les services pratiques traditionnels (horoscope,
offres d'emploi, immobilier, etc.) et les chaînes
de contenu (actualité, météo,
etc.) qui présentent des fonctionnalités
de personnalisation, le portail comprendra également
des services de communication renforcés :
alertes de réception e-mail par SMS, organisateur
en ligne, outil de messagerie instantané
(TOM pour T-Online Messenger, à partir du
15 octobre) et un nouveau système de chat.
Autant de nouveautés liées à
la mutualisation des outils développés
par T-Online en Europe. Les abonnés de Club-Internet
pourront également vérifier la qualité
réseau du FAI à travers un outil disponible
en ligne, accessible à partir du portail.
Cet outil a été développé
en collaboration avec le Bureau Veritas. |
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Propos recueillis par Philippe Guerrier |
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PARCOURS
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Pour consulter le parcours professionnel de Fabrice
Sergent, consultez sa fiche
Manager dans le carnet JDNet. |
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