XHTML:
la transition en douceur vers l'XML
Au cours de l'année 1999, le langage XML s'est peu
à peu imposé comme le prochain successeur de
l'HTML. Même si de nombreux dérivées subsistent
(voir pour exemple notre
article du 7 décembre 1999), et qu'il n'est pas
tout à fait finalisé, l'XML tend à devenir
un standard. Toutefois, il s'agit surtout d'un standard pour
l'échange de données qui facilite notamment
l'intégration de progiciels au système d'information.
Pour répondre à d'autres besoins et assurer
la transition entre le langage HTML actuel, qui en est à
sa version 4 et le langage XML, le World Wide Web Consortium
(W3C) a publié fin janvier 2000, les recommandations
concernant la version 1.0 de l'XHTML.
S'intercalant entre l'HTML et l'XML, l'XHTML est une autre
structure de langage. Elle reste d'ailleurs parfaitement compatible
avec l'HTML, reprenant ce dernier pour lui appliquer un schéma
d'écriture en XML. Ce qui fait que les browsers de
génération 4 sont compatibles avec ce nouveau
langage. L'objectif du W3C était de produire un langage
qui reste compatible avec les millions de pages web disponibles
sur le Web tout en étant ouvert aux technologies qui
s'imposent, en particulier l'accès au web via les périphériques
mobiles, Personal Digital Assistant et autres équipements
portables.
L'XHTML permet aux webmasters de reprendre les éléments
qui leur sont familiers de l'HTML, avec une syntaxe XML. Un
fichier source XHTML reprendra donc dans son en-tête
le Document Type Definition (DTD) propre à la syntaxe
XML. Ce DTD définit la structure des éléments
et attributs utilisés dans le fichier source.
Un logiciel compatible XML sera donc à même de
comprendre la syntaxe de ce langage et de l'interpréter
correctement. Bien entendu les langages proches de l'XML développés
par le W3C peuvent être intégrés à
l'XHTML. Il s'agit de SMIL, pour Synchronised Multimedia Integration
Language, de MathML, pour mathematical expressions, de SVG,
pour Scalabel Vector Graphics (graphisme vectoriel 2D) et
de RDF, pour Resource Description Framework (métadonnées).
A la différence de l'HTML 4, l'XHTML nécessite
que le codage soit rigoureux et ne souffre d'aucune erreur.
Dorénavant les balises (tags) devront être
fermées dans l'ordre qui convient. Il n'est plus possible
de coder:
<p>Le Journal <b>Informatique</p></b>
La syntaxe correcte étant:
<p>Le Journal <b>Informatique</b></p>
Les éléments
de balises vides seront désormais fermés: <br>
devient <br />, <hr> devient <hr />. On
ne peut plus minimiser le code en regroupant les attributs
communs: fini les <option... selected> replacées
par <option... selected="selected">. Cette
stricte définition du code doit permettre à
ce langage de pouvoir s'adapter aux contraintes des équipements
mobiles. Ces derniers ne disposent pas nécessairement
de la puissance nécessaire pour faire fonctionner des
browsers capables de corriger d'eux-mêmes un code hasardeux.
La définition de structures, modèles de documents,
propres à l'XML combiné à un code issu
de l'HTML permettra de soulager la charge d'interprétation
des navigateurs.
Les recommandations de l'XHTML 1.0 sont disponibles sur
le site de W3C. [Christophe
Dupont, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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