Les PME/PMI françaises restent frileuses vis-à-vis
des projets de commerce électronique
L'intérêt du commerce électronique
n'est plus à prouver, et ce d'autant plus qu'il
apporte une réelle valeur ajoutée à
la relation client, partenaire, fournisseur. En effet,
les solutions de commerce électronique fournissent
aux interlocuteurs de l'entreprise les outils pour interagir
avec elle en toute autonomie. Ainsi, le client peut suivre
ses commandes en temps réel via le web en temps
réel, sans avoir à décrocher le téléphone.
Les entreprises peuvent lancer des appels d'offres auprès
de leurs fournisseurs et bénéficier de la
meilleure offre en échangeant simultanément
et instantanément les informations avec leurs prestataires.
Les PME/PMI françaises reconnaissent les avantages
de ces solutions. Pourtant, elles n'en sont pas friandes
et leur taux d'équipement reste faible en France,
comparé à d'autres pays européens.
Les arguments les plus courants qui expliquent cette réticence
tournent autour de problèmes de prix, de complexité,
de manque de compétences en interne pour maintenir
une solution de commerce électronique, et, de façon
générale, de priorité tournée
vers la maintenance du système d'information, plutôt
que vers son ouverture pour communiquer avec l'extérieur.
Cette situation n'est
pas irréversible
D'une part, il est à prévoir que
la pression du marché qui se convertit petit
à petit au commerce électronique poussera
les entreprises à s'équiper, condition
sine qua non pour rester compétitives et offrir
cette fameuse valeur ajoutée dans le cadre de
leurs relations commerciales. La prise de conscience
risque de se faire tardivement en France; il faut espérer
qu'elle se réalise avant que trop de parts de
marché ne passent à des entreprises internationales,
aux dépens des PME/PMI françaises.
D'autre part, il est possible d'accélérer
le mouvement en amont, et il est du ressort des éditeurs
de solutions de commerce électronique de dynamiser
la demande de ce type de solutions. Pour ce faire, ils
se doivent aujourd'hui de relever deux défis
majeurs :
Premièrement, simplifier leurs solutions pour
contrer les préjugés des PME/PMI françaises
quant aux solutions de commerce électronique.
Deuxièmement, accompagner leurs intégrateurs
vers le commerce électronique, pour que ceux-ci
relayent les solutions auprès des clients du
mid-market.
XML ouvrira la voie
aux PME/PMI vers le commerce électronique
La réponse technique au problème
réside dans la technologie XML. En effet, il
importe de revenir à l'échange de données
électroniques, cur du commerce électronique.
Le langage XML permet à des systèmes d'information
différents de communiquer sans souci de compatibilité.
XML assure en outre des transactions sécurisées,
fiables et en temps réel : autant de qualités
recherchées dans l'échange d'informations
inter-entreprise. Couplée à un serveur
comme Biztalk qui prendra en charge l'échange
et la traduction des données d'un système
d'information à un autre, la technologie XML
constitue une solution simple et fiable pour faire franchir
un premier pas aux PME/PMI dans leur équipement
commerce électronique.
Les éditeurs
doivent s'engager davantage auprès des intégrateurs,
relais clés vers les PME/PMI
Le deuxième point consiste en un véritable
travail de transfert de compétences des éditeurs
à leurs intégrateurs. Les intégrateurs
qui s'adressent aux PME/PMI sont souvent des structures
de taille moyenne, et n'ont pas toujours en interne
le savoir-faire pour implémenter des solutions
de commerce électronique. Par conséquent,
ils ne poussent pas ce genre de solutions auprès
de leurs clients. Il s'agit donc de les familiariser
avec ce type de projets pour générer un
cercle vertueux et les convertir eux-mêmes au
commerce électronique. Leur rôle de relais
et d'interlocuteur local privilégié des
PME/PMI n'étant plus à démontrer,
s'ils promeuvent le commerce électronique, les
PME/PMI seront à l'écoute. Cette mission
incombe en amont aux éditeurs qui doivent redoubler
d'initiatives en termes de formation à leurs
solutions de commerce électronique, et de support
à leurs intégrateurs.
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