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 Tribune
e-Approvisionnement et système de pilotage, quelle classification produits ?
par Hubert d'Hondt
Bearing Point
 
          
 
Il s'agit d'une problématique commune au système de pilotage achats et à l'e-Approvisionnement, notamment pour la constitution des catalogues. Classifier, en général, c'est mettre ensemble ce qui se ressemble. C'est donc constituer des groupes de telle sorte que chaque groupe soit le plus homogène possible et le plus différent des autres. Ce n'est pas aussi simple que cela. Ainsi, on pourrait classer des couverts en "couteaux/fourchettes/cuillers", c'est à dire "ce que c'est", la nature ; en "couverts de tous les jours/couverts de cérémonie" c'est à dire "ce à quoi ça sert", la fonction, la destination ; en "plastique, bois, argent" c'est à dire "en quoi c'est fait" ; voire en "neuf/usagé" ou "propre/sale", c'est à dire "un état dans un processus".
Le secret d'une classification réussie est d'identifier les caractéristiques fondamentales et pérennes sur lesquelles baser la classification. Pour l'amusement, une classification basée sur "4 pattes/2 pattes" donnerait, d'une part, girafe, table à manger, couple de danseurs, … et, d'autre part, "l'homme de Platon" - le fameux "bipède sans plume" ;-). Classifier les achats, c'est affecter chaque objet d'achat à une famille contenant d'autres objets se "comportant de la même façon" ou ayant les mêmes caractéristiques ou attributs. Le niveau le plus élémentaire de la classification achat représente la maille la plus fine à laquelle chaque transaction d'achat est attachée. A un niveau donné de la classification, peut être associé un panel de fournisseurs. Par ce biais, il est possible de suivre et d'analyser la structuration du panel fournisseurs et de mettre en œuvre les actions nécessaires à sa rationalisation.

La pratique dominante est de partir de l'UNSPSC. C'est une typologie à 5 niveaux, chaque niveau comprenant un code à deux chiffres et une courte description d'une ligne. On distingue le segment qui est un regroupement logique de familles d'achats à des fins d'analyse, la famille qui est un groupe "communément reconnu" de catégories d'achats liées, la classe qui est un groupe d'objets d'achats partageant une utilisation ou une fonction commune, la "commodity" qui est un groupe de produits/services substituables. En pratique, le cinquième niveau, la "business function" est rarement utilisé.
La version actuelle de l'UNSPSC comprend 20.000 catégories organisées en 54 segments. Quels sont les obstacles à l'utilisation de l'UNSPSC ? Tout d'abord, ce n'est pas une classification très profonde ni détaillée. Elle n'est pas très intuitive et ne propose pas d'attributs pour décrire les caractéristiques des objets. Elle est développée aux Etats Unis et ne prend pas en compte certains aspects européens. Plusieurs stratégies ont été développées pour pallier ces difficultés. Différentes initiatives ont été lancées pour enrichir l'UNSPSC avec des attributs locaux, notamment le UCEC (Universal Content Extended Classification) géré par UCEC.org et l'EGAS (Eccma Global Attribute Schema) géré par l'ECCMA. Ces deux initiatives se fondent sur les quatre premiers niveaux de l'UNSPSC et l'enrichissent d'un jeu d'attributs de quatre types qui peut être distribués à chaque niveau et ensuite hérités aux niveaux inférieurs.
Des initiatives par industries ont également été lancées. Ainsi le CHS (Coalition for Healthcare eStandards) a détaillé le segment 42. Certaines initiatives essaient d'être compatibles avec les différentes classifications. C'est le cas de la "Unifying Structure" de Requisite qui propose une liste à plat, c'est à dire un dictionnaire et non une hiérarchie, de termes par nature développés par des ontologues. D'autres initiatives essaient de se substituer à l'UNSPSC. C'est le cas de e-Cl@ss. Cette initiative, d'origine allemande, est très proche de l'UNSPSC dans son approche. C'est une typologie à 4 niveaux dont le dernier est enrichi d'attributs pour décrire les caractéristiques des produits qui offre un système de mots clés et qui couvre aujourd'hui 12.000 termes. Les différents niveaux sont segment, groupe principal, groupe et classe. Chaque niveau est codé sur deux chiffres. E-Cl@ss présente les mêmes inconvénients que l'UNSPSC.

Tribune publiée par Rédaction le 18 décembre 2002.
Hubert d'Hondt est l'un des associés fondateurs de l'activité Conseil Stratégique et Opérationnel de BearingPoint en France. Il est responsable pour l'Europe de l'activité eProcurement et Places de Marché. Il a mené une dizaine de projets dans ces domaines, notamment chez Axa, Cegetel et Suez. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment publié "The Essentials of Logistics and Management" et "Places de Marché sur Internet. Nouvelles règles pour le commerce du XXIème siècle". Il est co-fondateur de l'Association Européenne des Places de Marché.

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