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Interviews |
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Gauthier Picquart
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Directeur
général |
Rue
du Commerce
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"Un
dispositif existe qui pourrait régler bon nombre de problèmes...
si le GIE Cartes Bancaires se montrait plus volontaire" |
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On le sait encore peu mais un cryptogramme figure au dos
de toutes les cartes bancaires ; il pourrait améliorer
la sécurisation du paiement en ligne. Encore faudrait-il,
dixit le directeur général de rueducommerce.com,
que le GIE Cartes Bancaires mène sa révolution culturelle.
A lire aussi :
"Tout
le monde reconnaît la validité du modèle 3D-Secure de
Visa mais en France il faut encore digérer l'expérience
Cyber-comm",
Emmanuel Haydont (Ingenico)
Comment
Visa prépare (activement) l'après Cyber-comm
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Propos recueillis par
Cyril Dhenin le 05 décembre
2001
. |
Connaissez-vous
le modèle 3D-Secure de Visa ?
Gauthier Picquart:
Non, je n'ai pas
encore entendu parler de ce nouveau modèle. Il
faut dire qu'en ce moment notre attention se porte plus
sur les dispositifs existants et qui demeurent inexploités...
A
quel dispositif faites-vous allusion ?
Je pense avant tout au cryptogramme
visuel: ces sept chiffres qui figurent en noir
au dos de votre carte bancaire et qui, s'ils étaient
exploités, permettraient d'améliorer sensiblement
la sécurisation du paiement. D'autant que ce code
n'apparaît sur aucun des documents générés
à l'issue des transactions. Il est donc très
sûr. Il faut savoir que toutes les cartes en circulation
sont aujourd'hui dotées de ce pictogramme et qu'il
est pleinement exploité par exemple au Royaume-Uni.
En France, la plate-forme de paiement d'Atos permet de
traiter des requêtes tenant compte de ce code. Problème:
seulement deux banques ont rendu ce contrôle opérationnel.
Pour
des raisons techniques ?
Je dirais plutôt pour des raisons politiques dont
la défense est incarnée par le GIE Cartes
Bancaires. Toute la conduite du GIE est dictée
par deux positions: primo toute sécurisation doit
passer par la puce de la carte; secundo, tour procédure
de paiement en ligne qui n'utilise pas cette puce génère
forcément de la fraude. Et bien entendu, dans l'esprit
du GIE, la seule arme anti-fraude qui vaille s'appelle
Cyber-comm. Hors de question donc d'imaginer d'autres
solutions, à moins d'y mettre beaucoup d'énergie.
Et
comment avancent vos discussions avec le GIE ?
Difficilement. C'est un rapport de force constant, particulièrement
usant, ponctué de discussions assez surréalistes.
Pour se faire entendre, il faut clamer haut et fort que
l'on dispose de chiffres montrant que la fraude relative
à la carte bancaire passe par les facturettes et
non par Internet contrairement à ce que leur discours
laisse entendre. Je crois surtout qu'il sera difficile
d'avancer, notamment sur le cryptogramme visuel, tant
que le GIE n'aura pas trouver un moyen de clôturer
officiellement le dossier Cyber-comm. Ce qui, malheureusement,
peut prendre un temps certain.
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