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Interviews

Pascal Zehren
Directeur général France
MatrixOne

"MatrixOne sera le partenaire idéal d'IBM pour aborder le PLM sur certains marchés"
          

Gestion du cycle de vie des produits, design collaboratif, gestion des données produits et des données techniques, sourcing... le domaine applicatif couvert par MatrixOne déborde largement sur la gestion des relations fournisseurs, et pourtant l'éditeur n'en fait pas mention clairement dans son offre. Un entretien s'imposait donc avec son dirigeant français. Et l'occasion rêvée d'un partenariat majeur avec IBM s'est présentée. Comment situer MatrixOne et son offre e-Matrix par rapport à des Dassault Systèmes (éditeur de Catia/Enovia) et I2, également partenaires de haut rang d'IBM ? Pascal Zehren apporte des réponses.

L'introduction du Panorama et Questions-Réponses SRM
Relire l'interview d'IBM PLM Solutions (07/09/2001)


Propos recueillis par François Morel le 23 janvier 2002 .

JDNet Solutions: Pouvez-vous nous en dire plus sur l'accord que vous officialisez aujourd'hui avec IBM ?
Pascal Zehren: IBM a un grand nombre de partenaires, mais seulement certains disposent d'un statut privilégié de premier plan, comme I2, Siebel, SAP et Dassault Systèmes sur des marchés spécifiques. A présent, MatrixOne devient très clairement le partenaire stratégique d'IBM pour aborder les aspects PLM (product lifecycle management) et CPC (collaborative product commerce). Nous allons partager nos activités de vente, de développement, de support et techniques pour attaquer le marché de la gestion du cycle de vie des produits. Par exemple, nous allons bientôt annoncer MatrixOne sur DB2, tout en conservant Oracle comme autre base de données. D'une manière générale, la mise à disposition de nos produits dans les environnements IBM est renforcée.

D'autre part, nous travaillons sur des développements communs sur notre produit avec le portefeuille d'IBM. Nous avons donc prévu des actions de développement communes vis-à-vis des marchés des CPG (consumer packaged goods ou produits emballés, ndlr) et des sciences de la vie. Nous avons donc des actions de vente et de conseil communes, qui font intervenir IBM Global Services. Nous travaillions déjà avec eux et ils ont servi de sponsors pour notre accord avec IBM Corporation.

Vous avez cité Dassault Systèmes, qui est aussi un acteur du PLM... ?
Dassault est en effet un partenaire privilégié d'IBM sur le marché de l'industrie en général. Dans ce cadre, les projets seront passés en revue affaire par affaire. Dans certaines situations ce sera nous et dans d'autres ce sera eux. Pour des raisons politiques dans certains comptes, nous travaillons déjà sur des affaires industrielles avec IBM. Mais comme je vous l'ai déjà dit, le choix se fera au cas par cas.

Aujourd'hui aussi, la solution eMatrix correspond à un environnement beaucoup plus large que celle de Dassault. Nous répondons simultanément aux problématiques de gestion des données techniques, de collaboration produit (CPC ou design collaboratif, ndlr) et de gestion du cycle de vie des produits, ce qui correspond à la vision élargie du PLM tel que le voient IBM ou des SSII comme EDS. De leur côté, les solutions de Dassault Systèmes ont un périmètre beaucoup plus restreint. .

Cette vision élargie de la gestion du cycle de vie des produits, comment la définissez-vous de manière plus précise ?
Nous avons procédé à une classification de l'évolution de nos produits. En premier, nous fournissons une partie PDM (Product data management) pour gérer les données produits, et une partie SGDT (solutions de gestion des données techniques) pour traiter les aspects techniques en relation avec les bureaux d'études. Ces deux premières briques correspondent à l'origine de MatrixOne il y a déjà cinq ans.

Ensuite, nous intervenons pour soutenir la collaboration produit avec le CPC. Nous offrons à nos clients la capacité d'échanger des informations dans le contexte d'entreprise étendue, c'est à dire entre des collaborateurs situés dans plusieurs organisations. Cela correspond à une extension du PDM dans un environnement multi-entreprises et multi-systèmes. La plupart du temps, les différentes entreprises exploitent des solutions différentes pour la gestion de leurs données produits, et nous nous devons de leur permettre d'échanger leurs informations dans un environnement collaboratif. D'autre part, le CPC peut aussi être pratiqué avec e-Matrix sur des places de marché, via des outils internes ou en ASP (location d'applications hébergées).

Tout ceci se marie naturellement avec le PLM qui englobe l'ensemble du cycle de vie des produits. Ensuite, nous entrons sur la partie e-procurement (gestion des approvisionnements), et là nous prenons en charge le processus jusqu'à la gestion des RFQ (Request for quotations ou demandes de cotations). Quand un constructeur automobile consulte un équipementier au niveau d'une cotation, il se doit de le faire très en amont du développement du produit. Ensuite, la cotation va évoluer dans le temps en fonction de l'évolution de ce produit. Il s'agit d'e-procurement rattaché à des données techniques. Une quantité importante d'informations produits doit transiter entre le constructeur et l'équipementier.

Dans cet ensemble très large, bon nombre d'aspects ont une forte connotation en terme de gestion des relations fournisseurs. Comment se fait-il que vous ne preniez pas position sur le SRM ?
Nous appelons cela le sourcing. Quelque part, en effet, nous sommes positionnés sur le SRM. En ce qui concerne Covisint, la place de marché des constructeurs automobiles, sa première application concerne la gestion des RFQ. Notre point fort dans ce domaine est que nous sommes les seuls à donner la possibilité de gérer un ensemble d'informations très riches sur le plan technique. Cette gestion s'associe aux informations produits qui sont associées à la demande de cotation. Et lorsque l'on procède à la cotation des produits en phase d'étude, il est important de faire le point sur des données techniques.

I2 fait aussi partie des partenaires privilégiés d'IBM sur le SRM et le SCM (gestion de la chaîne logistique). Vous situez-vous parfois en frontal avec eux ? Sinon, êtes-vous plutôt complémentaires ?
Non. D'une part, ils gèrent plutôt les achats directs. De notre côté, nous prenons en charge les achats en amont avec l'évolution du produit qui n'est pas appréhendée par I2. Covisint, qui est notre client, ne les a jamais considérés sur la gestion des cotations, car ils n'ont pas de solution mature sur ce point précis qui puisse créer un lien avec la gestion des données produits.

Autrement, nous n'avons pas à ce que je sache de relation particulère aujourd'hui avec I2. Et nous ne les voyons pas en concurrent. [Quant à la question de la complémentarité], nous le sommes probablement.

Les entreprises ont-elles aujourd'hui une demande plus forte envers certaines fonctions de votre plate-forme que d'autres ?
Dans la gestion du cycle de vie des produits, le fait de posséder un référentiel produits et une gestion des données techniques solide constitue toujours une base de fond. Les entreprises qui ont déjà des PDM internes consolidés ont plutôt la volonté de les étendre sur des parties plus larges que les ingénieurs et les bureaux d'études. Cela constitue l'environnement privilégié de la gestion des données produits, et la volonté d'extension touche à la collaboration entre les fournisseurs et les services achats. Maintenant, selon l'état de l'art des entreprises, les priorités sont différentes.

Quelles orientations allez-vous prendre à présent en matière de développement fonctionnel ?
En ce qui concerne notre orientation fonctionnelle, nous avons tout un ensemble de modules applicatifs prêts à installer, qui permet d'étendre la solution de manière non spécifique. Nous proposons déjà le sourcing, la gestion de la qualité et la gestion de projets, qui devraient être renforcés. En parallèle, nous proposons des offres plus verticales notamment dans le domaine de l'automobile qui est l'un de nos axes majeurs. Et nous nous orientons vers un fort développement stratégique à l'égard des marchés des CPG et des sciences de la vie.

Entre des solutions comme les vôtres et d'autres domaines comme le CRM (gestion de la relation client) par exemple, quels sont les points critiques autour de l'intégration logicielle ? Allez-vous procéder à des annonces dans ce domaine ?
Avec nos outils, le véritable point critique est que le projet soit une volonté des dirigeants dans le contexte d'un accompagnement efficace du changement. Chaque étape doit être relativement courte et passer par la définition d'ambitions raisonnables avec des retours sur investissement rapides, jalon par jalon.

Pour le calcul du ROI, nous avons des méthodologies qui existent. Celles-ci sont à la fois complexes et très complètes. Elles passent par l'analyse de la difficulté que peut rencontrer un partenaire, et par une étude de l'opportunité et des axes de gain significatifs. Maintenant, plus nous rentrons dans l'environnement de la collaboration, plus les gains sont difficiles à déterminer. Nous avons donc établi un ensemble de procédures avec nos partenaires, qui nous permet de déterminer les retours sur investissement au cas par cas.

Quant à l'intégration entre les applications, l'une d'elles est primordiale en fonction de notre expérience et c'est celle avec l'ERP. Les autres sont moins importantes, ce qui est très clairement exprimé du côté des entreprises. Cela ne nous empêche pas de nous y préparer, et cela sera pour nous une évolution très significative. Cette année, nous devrions lancer toute une série d'annonces autour des solutions CRM et SCM, et cela devrait commencer les prochaines semaines.


A 39 ans, Pascal Zehren dirige la filiale française de MatrixOne, éditeur américain de solutions de collaboration et de gestion du cycle de vie des produits. Diplômé de l'Ecole Universitaire d'Ingénieurs de Lille et titulaire d'un DEA d'intelligence artificielle, il a démarré sa carrière chez Apollo Computer en 1988 comme consultant avant-ventes. De 1993 à 2001, il a travaillé chez SDRC, éditeur des logiciels Metaphase et IDAS (PDM et CAO/FAO), d'abord en tant qu'ingénieur grands comptes du secteur de l'automobile, puis responsable de district du même marché, responsable de toute l'activité générée par Metaphase, et enfin directeur commercial des entités en charge des deux logiciels phares de cet éditeur.

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