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 Interviews
Jordi Portella
Directeur Europe
CIMdata

 
"Il faut préserver le patrimoine intellectuel de l'entreprise !"
          
 
Cabinet de conseil, d'audit et d'accompagnement en maîtrise d'ouvrage industrielle, CIMdata est spécialisé en PLM. Son Directeur Europe, Jordi Portella insiste sur l'aspect stratégique de la gestion des informations produit et sur les impacts organisationnels qu'une démarche PLM implique. Enfin, il détaille l'intérêt d'aller jusqu'au bout du cycle de vie produit, pour mieux "suivre la donnée" dans le cadre de prestations d'après-vente.
Propos recueillis par Fabrice Deblock le 26 février 2003 .

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JDNet Solutions : Quel rôle joue le PLM au sein du système d'information ?
Jordi Portella : Un rôle central, qui consiste à gérer et surtout à préserver le patrimoine intellectuel de l'entreprise. Face à la pression concurrentielle à laquelle elles sont soumises, les organisations cherchent à investir dans des composants qui leur donnent des avantages compétitifs.

Le PLM y répond sous l'angle de la stratégie de gestion de l'information produit tout au long de son cycle de vie. Au sein des bureaux d'études, il existe des savoir-faire extrêmement riches qu'il faut faire vivre, exploiter et diffuser de manière rationnelle. C'est le rôle du PLM.

Quels sont les impacts organisationnels quand on veut passer à une démarche PLM ?
Penser PLM transforme les modes opératoires, les processus organisationnels, les échanges de données et ce, en profondeur. Au lieu de se "passer" l'information en série, par étapes, on fonctionne sur un mode collaboratif permanent, comme autour d'une table virtuelle, chacun connaissant le travail de l'autre et son avancement en temps réel, ou presque.

Cela impacte aussi profondément la définition du produit car les activités marketing, vente, industrialisation, support, retours clients, etc. y contribuent. Ils ont leur mot à dire et, de ce fait, ont un impact sur les processus métier. C'est un vrai challenge pour l'entreprise que de faire collaborer ingénieurs, gens du marketing et vendeurs !

Autre composante : les budgets d'accompagnement du changement, tels que ceux liés aux projets PLM, sont trop souvent réduits à leur portion congrue. Alors que les budgets plus "logistiques", c'est-à-dire production, ERP, CRM, etc. eux souffrent moins souvent de restrictions. C'est là aussi une approche qui doit changer.

Corollaire du point que je viens d'évoquer : la question de "qui paie" ? Les entreprises étant organisées en centres de profit, les systèmes transversaux qui impactent toute la société ne veulent être pris en charge par personne...

La visualisation 3D aide-t-elle à réduire ces impacts ?
La visualisation 3D occupe une place de plus en plus importante dans toute la chaîne d'ingénierie, pas seulement pour ce qui est de l'infographie en elle-même, mais aussi pour toutes les informations qui suivent et décrivent le produit, informations que l'on retrouvait auparavant dans des bases de données textuelles indépendantes.

En combinant les aspects "dessin" et ce type d'informations, on peut donner des précisions sur telle ou telle pièce, son fournisseur ou sa composition et de ce fait rapprocher les différents services de l'entreprise.

Est-ce que finalement le PLM, ce n'est pas purement et simplement du conseil en organisation adapté à l'industrie ?
Je ne pense pas. Il y a effectivement une composante conseil et service majoritaire, environ 60 %, mais aussi, pour le reste, une part applicative. D'un côté, une activité de réflexion en amont, de définition de la stratégie et d'accompagnement dans la maîtrise d'ouvrage, et de l'autre, le déploiement d'applicatifs, avec des aspects d'infrastructure, d'implantation de systèmes et de solutions développées pour chaque profil d'industrie, pour chaque type de client.

Le PLM couvre aussi le domaine de l'après-vente. Est-ce stratégique ?
Plus que vous ne le croyez ! Nombre d'industries voient actuellement leur modèle économique se transformer radicalement, avec des marges qui se réduisent dangeureusement mais aussi des opportunités importantes qui s'ouvrent dans la vente de services après-vente.

L'enjeu est le suivant : suivre la donnée produit chez le client. Plus je contrôle cette donnée, plus je suis à même d'obtenir une traçabilité précise des produits vendus, de proposer des services avec plus de marge plus tard, de gérer le parc, d'avoir des retours réguliers et donc d'améliorer la conception des futurs produits, qui sortiront plus vite...

Vous pouvez sacrifier la marge lors de la vente si vous savez gérer la maintenance par la suite. C'est particulièrement vrai pour des produits ayant des cycles de vie longs tels qu'un parc de trains, d'ascenseurs, d'avions, d'équipements militaires...

Ne pensez-vous pas que l'idéal serait d'avoir un référentiel produit unifié, depuis la conception jusqu'à la production ?
Je ne suis personnellement pas partisan d'un référentiel unique, sorte de base de données universelle idéale qui ferait le lien entre le bureau d'étude et la fabrication. Ce sont des systèmes dans lesquels de nombreuses informations n'intéressent absolument pas l'autre partie. Et puis, il faudrait voir quel coût ce système unique pourrait avoir. En revanche, comme je le disais précédemment, ce sont des systèmes parallèles qui doivent communiquer en permanence, dans un mode collaboratif avancé, comme une sorte de "torsade de flux".

Mais au-delà de ça, ce qui me paraît important de souligner, c'est le déséquilibre qui existe entre les budgets alloués aux systèmes d'information "conception" et "production". Les entreprises ont toujours eu tendance à investir massivement dans la logistique, la production, les ERP... mais beaucoup moins dans les flux d'informations liés à l'ingénierie. A mon sens, il existe des gisements de productivité et d'économies à exploiter dans ce domaine, celui du patrimoine intellectuel.

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