JDNet Solutions. Comment évolue le marché de la prestation de services informatiques ?
Philippe Roncati. Suite aux importants projets des années 2000 et 2001 (l'an 2000 et le passage à l'euro principalement), on a constaté une baisse sensible de la demande en matière de prestations de services. Notez que nous étions assez peu concernés par la question de l'euro. Nous sommes en effet positionné avant tout dans le domaine de l'informatique scientifique et technique.

Sur ce créneau, nous observons à l'inverse une extension des besoins : la demande des clients pour ce type de projets était centrée à l'origine sur des questions de déploiement et d'intégration de systèmes, mais également de maintenance en conditions opérationnelles et de tierce maintenance applicative. Aujourd'hui, elle s'étend jusqu'à l'exploitation. Ce qui inclut le monitoring, l'optimisation, voire les chantiers d'évolution.

Qu'en est-il du champs des systèmes de gestion ?
Il est vrai que la croissance n'est pas vraiment au rendez-vous sur ce segment. Mais en même temps, on ne peut pas dire que ce soit vraiment la crise. En fait, c'est à nous de créer des opportunités en apportant une véritable valeur ajoutée aux problématiques que se posent les clients. Ces opportunités existent, elles ne sont pas loin. Il y a quelques années l'infogérance n'existait pas. Ce nouveau types d'offres est né de discussions entre directions générales et sociétés de services. La même démarche doit être menée aujourd'hui.

Quels sont les nouveaux modèles d'externalisation que vous avez en tête ?
Les décideurs informatiques ont tiré les enseignements de l'externalisation complète des systèmes d'informations. Ce modèle présente de nombreuses limites. il implique notamment de se mettre au diapason des méthodes du prestataire, ce qui n'est pas toujours bon. Dès lors, les entreprises recherchent beaucoup plus des opérateurs de services capables de prendre en charge une partie de leur maîtrise d'œuvre, sans pour autant externaliser leur infrastructure informatique. Pour ce faire, certaine société ont d'ailleurs choisi de filialiser tout ou partie de leur DSI, tout en continuant à faire appel à des SSII au cas par cas des projets.

Face à ces enjeux, CS Communication & Systèmes joue le rôle d'assembleur. L'objectif étant de proposer aux clients des réponses réellement sur mesures en fonction de leurs besoins et de leur mode d'organisation. C'est aussi dans ce but que nous avons récemment créé un consortium d'acteurs spécialisés (First Services). Son objectif est de favoriser une synergie des expertises et des savoir-faires pour mieux répondre aux chantiers clients.

Quelques exemples de projets de gestion sur lesquels vous intervenez ?
Nous nous concentrons sur les environnements de gestion "hautes performances", en mettant notamment en avant notre expérience informatique dans les domaines de hautement critiques que sont l'aéronautique et l'aérospatial. Il peut s'agir par exemple de systèmes pour la grande distribution ou encore pour le secteur bancaire. Dans ce dernier domaine, nous avons notamment participé au projet du GIE Carte Bancaire. Nous avons notamment mis en oeuvre la migration du réseau du GIE d'une infrastructure X.25 vers IP. Et assurons également la maintenance du système en question.

CS Communication & Systèmes répond également à des projets d'externalisation d'opérations touchant à des systèmes informatiques d'exploitation, autour de la supervision de chaînes de fabrication par exemple.

Quelle est votre position vis-à-vis de l'offshore ?
Nous sommes présents dans les pays de l'Est, en Croatie, en Pologne et en Roumanie notamment. Nous limitons les travaux réalisés dans ce cadre dans la mesure où nous préférons conserver en France la pleine maîtrise de l'ensemble des environnements critiques dont nous avons la charge. Nous réservons nos activités offshore à des développements simples, ne présentant aucun risque technique ou liés à la confidentialité des données.