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Thierry-Alain
Kervella
DSI
Arianespace
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"Nous
avons un rôle de pilotage avant tout"
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Première société commerciale privée de transport spatial
dans le monde, dont le capital de 317 millions d'euros
est détenu par des acteurs répartis dans
12 pays européens - en France, ce sont des industriels
comme EADS ou la Snecma, des banques telles que le Crédit
Lyonnais et des partenaires institutionnels comme le CNES
-, Arianespace pilote (sans jeu de mot !) les différentes
phases qui composent l'achat, l'acheminement et l'assemblage
des différents systèmes et composants du lanceur Ariane
5, situé à Kourou, en Guyane. Depuis mai
1984 et l'inauguration de la première ligne commerciale
de transport spatial, plus de 150 lancements ont été
réalisés.
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Propos recueillis par Fabrice Deblock le 23
avril 2003
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Solutions. On
imagine que vos systèmes sont composés de
centaines de supercalculateurs, est-ce bien conforme à
la réalité ?
Thierry-Alain Kervella. Les opérations
de lancement proprement dites ne sont pas directement
de notre ressort mais de l'agence spatiale CNES [NDLR
: Centre National d'Etudes Spatiales]. Nous n'avons
donc pas de supercalculateurs chez nous. Nos systèmes
sont constitués d'une part, de briques informatiques
traditionnelles - ERP, bureautique, messagerie -,
d'autre part d'une informatique que nous appelons "pseudo
opérationnelle" qui est notre coeur de métier.
En quoi consiste cette dernière
?
Dans la planification de la logistique
et des opérations d'assemblage, les composants partant
de différents pays d'Europe par différents moyens
de transport. Nous gérons aussi la documentation
technique liée à ces procédés
d'assemblage et aux outils de mesure, comme ceux qui quantifient
les chocs thermiques. Toute
l'informatique opérationnelle des structures au
sol - très technique - ne relève pas de nos compétences,
mais nous avons un rôle de recommandation quant
à ses évolutions et les outils choisis.
Des
systèmes à taille humaine donc ?
Oui, ceux de la PME de 350 personnes que
nous sommes ! Nous utilisons d'ailleurs des standards
du marché. Comme les systèmes Unix, ce qui
est un choix logique par rapport à notre domaine,
aux compétences qui nous entourent et à nos partenaires,
plus sensibles à ces systèmes qu'aux environnements
Windows.
Quelle sont les autres solutions
que vous utilisez ?
Oracle Application est notre ERP, Netscape notre messagerie.
Côté bureautique, nous avons choisi Novell
pour des raisons historiques, Windows n'avait en effet
pas la maturité qu'il a aujourd'hui quand nous l'avons
installé. Nous sommes passés de la version
3 à la version 6, en protocole IP. Notre système
est répliqué sur
nos deux sites - Evry et Kourou - sauf pour Oracle Application,
qui n'est installé qu'à Evry.
Seules quelques applications sont développées à façon,
avec WebObjects d'Apple, pour des raisons de portabilité
liées au langage Java. Nous assurons la gestion
des contacts de l'entreprise ainsi que la gestion des
modifications des lanceurs - le traçage des modifications
sur un lanceur standard pour être précis
- avec ce genre d'applications.
De
quelle façon gère-t-on ce type de systèmes d'information
?
Le facteur clé de leur gestion réside
dans l'attention portée à leur disponibilité.
Ils doivent être opérationnels à tout moment
pour délivrer ce qu'on attend d'eux à temps. Nous avons
donc décidé d'externaliser leur gestion
auprès d'un infogérant : il a la charge de garantir
leur disponibilité et d'assurer la maintance des
produits et logiciels de l'entreprise.
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Comment
définissez-vous votre rôle au sein de la
structure ?
Principalement
à assurer la cohérence des systèmes
et leur pérennité. Un rôle aussi d'accompagnement
des utilisateurs, pour les aider à exprimer leurs
besoins, pour leur proposer des solutions qui y répondent
tout en respectant les contraintes de coûts et d'exploitation.
Par ailleurs, quand l'exploitant nous remonte des suggestions
d'évolutions, nous en tenons compte et traitons
le sujet avec lui.
Et du point de vue des coûts
?
Chaque année, c'est l'exercice du budget ! Il faut
donc déterminer les priorités et justifier les besoins,
soit avec les utilisateurs, soit avec l'exploitant, ce
qui permet de justifier les dépenses. Une direction des
achats a d'ailleurs été créée
récemment, elle nous aide dans la négociation
avec nos fournisseurs et dans le choix des meilleures
solutions, sachant que mon credo est d'éviter les
produits trop lourds, même s'ils répondent à 100
% des besoins.
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