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Logiciels libres et sécurité : les réactions au rapport Attali

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Pierre Guiraud (Contingences)
 
 
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"Au vu de l'intitulé du rapport, on pouvait s'attendre à ce que la question des logiciels libres soit abordée", explique le docteur Pierre Guiraud, du bureau d'études Contingences et administrateur de l'AFUL.

"Sur la question de la concurrence entre les logiciels libres et les logiciels propriétaires dans les appels d'offres du secteur public, il y a effectivement un travail de fond à effectuer. Quand on est éditeur de logiciels libres, et que l'on voit les appels d'offres des collectivités locales par exemple, on constate que la notion de concurrence n'a pas encore toute sa place. Beaucoup d'appel d'offres contiennent des marques propriétaires en référence, comme les logiciels Word et Excel par exemple. Et il est particulièrement difficile de faire accepter des termes génériques comme traitement de texte et tableurs en lieu et place des noms de marques. On doit régulièrement expliquer ces nuances sans lesquelles les appels d'offres sont cadenassés", explique Pierre Guiraud.

" L'arme des éditeurs de logiciels propriétaires repose sur les formats fermés"

Autre thème qui importe pour Pierre Guiraud, la question de l'interopérabilité, reprise dans le rapport Attali. "Sur le point de l'interopérabilité entre logiciels libres et les logiciels propriétaires, qui devrait s'affirmer dans le cadre de la politique européenne de la concurrence, c'est un sujet majeur. C'est une évidence car l'arme des éditeurs de logiciels propriétaires repose sur les formats fermés. C'est un problème sur la question du Dossier Médical Personnel. La non interopérabilité aurait des incidences sociétales fortes. Ce serait un problème si nous devions par exemple utiliser des formats fermés", affirme-t-il.

La prise en compte par le politique de ce sujet lui semble toutefois plutôt opérante, mais ce n'est pas le cas dans tous les secteurs. "Sur ce dossier, les politiques me semble-t-il ont bien entendu quel problème la non-interopérabilité peut poser. Mais ce n'est malheureusement pas le cas dans les autres domaines de l'informatique", termine-t-il.


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