Netino veut mettre fin au spam sur Facebook

Netino veut mettre fin au spam sur Facebook Le nombre d'arnaques postées sur les pages Facebook a augmenté de 300% au premier semestre 2013. Le Français lance un outil pour y remédier.

Solution miracle pour gagner de l'argent, vidéo dont la lecture génère l'installation d'un malware ou robot incitant à liker une page... A mesure que les filtres des boîtes e-mail devenaient plus efficaces en matière de détection et mise au rebut des spams, les arnaques Web se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Il faut dire que l'explosion des audiences, couplée au manque de maturité des plateformes sur le sujet, les ont vite transformées en terrain de jeu idéal pour les acteurs les plus mal intentionnés. Le nombre de spams diffusés sur les réseaux sociaux a ainsi augmenté de 355% au cours du premier semestre 2013, selon une étude réalisée par la société Nexgate. Une pratique qui devient de plus en plus problématique pour les community managers dont les pages sont polluées par ce genre d'arnaques.

Alors que Facebook a toujours expliqué faire de la lutte contre les spams une priorité, le réseau social semble pourtant laxiste vis-à-vis d'une pratique dont on se dit qu'il a largement les moyens de l'éradiquer. Un spécialiste des arnaques Web a même été jusqu'à accuser le réseau social de complaisance, expliquant que ce dernier s'accommodait de l'engagement généré par ce genre de petites arnaques. Aujourd'hui ce sont les experts de la modération qui s'organisent pour supprimer la nuisance, à commencer par Netino qui s'apprête à lancer le premier filtre automatique "anti-spam" sur Facebook en juillet prochain. "Une analyse nous a montré qu'un même spam a été posté plus de 3 850 fois sur 65 pages différentes via un compte. Pourquoi être des milliers à supprimer, chacun de son côté, un même spam alors que la détection peut être mutualisée ?", interroge son fondateur, Jérémie Mani. Les plus de 200 modérateurs que compte la société opèrent en effet une centaine de pages Facebook, 24h24.

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Le processus de bannissement. © netino

Dès qu'un membre identifie un spam, il le supprime et enregistre l'ID Facebook de son émetteur dans l'outil (et non pas le nom, pour éviter les problèmes d'homonymie). Une deuxième équipe de modération se charge de valider la fraude, avant de bannir le spammeur sur tout le reste du réseau. "L'effet est rétroactif sur trente jours et la suppression de tout nouveau poste frauduleux se fait dans la minute qui suit la publication", précise Jérémie Mani. L'e-mail associé à l'arnaque est, lui aussi, renseigné pour éviter les récidives. De sorte que l'outil revendique un taux d'éradication des spams proche de 98%.

Les propriétaires de pages de fans peuvent donc désormais bénéficier de cet outil moyennant une dizaine d'euros par mois et par page. "Nous avons testé le concept auprès de prospects à l'occasion de Digital Marketing One-to-One. Les premiers retours sont très positifs", se félicite Jérémie Mani.