Voiture autonome : l'IA, un allié incontournable pour se mettre en conformité ?

L'IA aide les constructeurs à déchiffrer les réglementations complexes, accélérant le développement de voitures autonomes conformes et permettant une meilleure compétitivité face à la concurrence.

Les constructeurs le savent, la voiture autonome constitue un véritable tournant pour l’industrie à l’heure où la thermique entame sa lente fin de règne. Pourtant, et en raison d’un cadre législatif européen strict et contraignant, elle n’a pas encore trouvé la formule gagnante. Et si l’IA pouvait aider les constructeurs à mieux déchiffrer la volonté du législateur pour accélérer la commercialisation de la voiture autonome ?

La lente évolution du cadre légal

Quel constructeur automobile n’aimerait pas proposer un véhicule autonome et sans risque pour son utilisateur. Cette ambition-là n’a de cesse d’être poursuivie mais se heurte encore et toujours à la réalité technologique complexe d’un projet comme celui-ci et du cadre légal associé. Aujourd’hui, les disparités règlementaires entre l’Europe, l’Asie et les Etats-Unis sont nombreuses et empêchent une commercialisation fluide et globale des véhicules autonomes. Un niveau 4 en chine, qui a déjà autorisé la circulation de taxis sans chauffeur, ou aux Etats-Unis n’aura pas nécessairement la même équivalence en Europe.

Si l’on comprend une volonté de réguler plus stricte sur le Vieux continent, cela ne fait qu’amplifier la concurrence, déjà féroce, avec les constructeurs américains et asiatiques. Bien entendu, il est primordial d’assurer à l’automobiliste un véhicule fiable mais il devient de plus en plus compliqué pour le secteur de s’approprier toutes les spécificités d’un cadre règlementaire complexe et changeant.

L’IA pour mieux appréhender la disparité règlementaire

L’inertie règlementaire en Europe ne doit pas empêcher, pour autant, les constructeurs automobiles d’avancer et de se positionner plus franchement sur le sujet de la voiture autonome, et ce afin d’éviter d’accuser un retard rédhibitoire sur la concurrence. L’arrêt progressif du thermique, la réduction des ventes de véhicules neufs sont autant de raisons urgentes qui poussent les constructeurs à miser plus franchement sur cette avancée technologique.

Dans ce contexte, l’IA peut être un allié de choix lorsqu’elle est appliquée à l’analyse des textes règlementaires régissant la voiture autonome. Leur multiplicité peut rendre leur collecte ainsi que leur interprétation complexes. l’IA a, ici, la capacité d’accompagner efficacement les constructeurs en proposant une analyse poussée des différents textes pour mieux les traduire au sein des véhicules. Forcément la lecture de ce cadre légal ne s’appuie pas seulement sur ce qui est déployé en Europe mais prend en considération les différentes approches du législateur dans de nombreux autres pays.

Une aubaine pour les constructeurs qui peuvent améliorer de façon significative leur prise de décisions stratégiques. L’apport de l’IA permet de multiplier les alertes quant à la conformité requise mais aussi de réduire les risques liés à la mauvaise interprétation des textes afin de gagner en précision et en rapidité. L’objectif est de s’appuyer sur les suggestions de l’IA pour adapter au mieux sa stratégie en attendant que le cadre légal se débloque véritablement. A défaut d’éclaircir une situation qui ne dépend pas uniquement de leur implication, les constructeurs automobiles ont tout de même l’occasion d’aborder le virage de la voiture autonome avec davantage de sérénité.