Vendredi
12 mai 2000
Des vétérinaires lancent Animalissimo sur l'Internet
Le nouveau portail sur les animaux Animalissimo verra le jour fin mai. Ses créateurs sont tous vétérinaires.
Un nouveau
portail sur les animaux domestiques et sauvages, Animalissimo,
débarquera sur le Net le 24 mai. Son responsable, Jean-François
Le Helloco, le définit par la négative : non,
il n'a pas été créé par des "marketeurs
et des financiers qui se découvrent un amour soudain
des animaux". Et d'accuser implicitement la concurrence:
les sites animaliers qui se développent, type Alidoo,
dont les associés sont Fabrice Grinda, directeur général
d'Aucland, Chahram Riahi, business-angel, et Jean-Sébastien
Cruz, ou Aniwa,
détenu à 80% par Royal Canin (voir nos articles
des
22 février et 4
mai). L'équipe à l'origine du projet se
compose de vétérinaires qui se sont rencontrés
à l'école d'Alfort et font appel à une
vingtaine de vétérinaires spécialisés
dans une race d'animaux.
"On n'a pas beauoup de moyens,
mais on a des idées, nous", affirme Jean-François
Le Helloco. Dans la partie
grand public, des informations et des services sont disponibles
au sein des rubriques "conseil", "enfant",
"découverte" et "actualité".
Les internautes peuvent dialoguer en ligne entre eux et avec
des spécialistes. Le site les conseille également
pour leur achat en les renvoyant sur des commerçants
en ligne, par un sytème d'affiliation. De nouveaux
services seront mis en place pour les membres du club. On
n'en sait pas plus, concurrence oblige. Une partie est réservée
exclusivement aux vétérinaires pour leur permettre
d'échanger des informations.
Si la V1 est axée sur
les conseils et informations, avec quelques jeux pour enfants
(coloriages), la V2, prévue mi-juin, sera résolument
tournée sur la découverte et la pédagogie,
avec de longs développement sur les animaux sauvages.
Au programme également: le Wap, la télévision
interactive ("on l'avait envisagé à plus
long terme, mais étant donné ce que prépare
la conccurence, on est obligé de s'y mettre au plus
tôt.")
Le business model du site est
basé sur la vente d'espaces publicitaires via des bannières
(la régie n'est pas définie) ou des publi-informations,
et sur la commission touchée sur les ventes des sites
affiliés. Le site proposera ses rubriques à
différents portails.
Animalissimo a été lancé avec des fonds
personnels ("quelques centaines de milliers de francs")
et est en train d'achever une levée de fonds à
hauteur de 5 millions de francs, avec l'aide de business angels.
Un prochain tour de table est prévu pour cet été,
d'un montant de 15 à 20 millions de francs. "Nous
sommes contre le mythe des start-up, mais on est obligé
de lever des fonds pour que notre site soit viable, quand
on voit ce que les concurrents lèvent avec leur contacts."
Une campagne de publicité est envisagée après
le premier tour de table on et off-line (surtout en action
marketing), pour un budget de 8 à 10 millions de francs.
Elle sera réalisée par la société
éditrice du site, System V, spécialisée
dans la communication dans le domaine animalier. L'objectif
de chiffre d'affaires est de 17 millions de francs cette année
et de 80 millions l'an prochain. Le site mise sur 20.000 visiteurs
de plus par mois. Le design
du site, hébergé chez Easynet,
a été réalisé par Cadm.
Animalissimo
compte s'implanter en Allemagne, Italie, Espagne à
la rentrée et lancer une version anglaise. Les sites
ne seront pas une reproduction fidèle du site français,
mais une adaptation selon la spécificité du
pays : les chiens préférés des Espagnols
ne sont pas les mêmes que ceux des Français.
[Catherine
Pinet , JDNet]
Au sommaire de l'actualité
|
|