Finances
Trois questions à... Philippe Fillinger (I-roe)
L'incubateur I-roe qui s'occupe particulièrement de projets de fournisseurs d'applications de service, projette de créer une fédération européenne des "co-entrepreneurs". --> (Jeudi 7 septembre 2000)
         

Philippe Fillinger, un ancien de la VPC grand public qui a également exercé dans des grands groupes de consommation (L'Oréal, Danone), a lancé l'incubateur I-roe en décembre 1999. Son domaine de prédilection : les projets de fournisseurs d'applications de service à vocation européenne. I-roe a levé "moins de 5 millions de francs" avec l'aide de business angels et prépare un second tour de table de l'ordre de 20 millions de francs. La société compte s'implanter en Angleterre et en Italie au premier semestre 2001, puis en Hollande et en Espagne. Entretien avec le fondateur sur son rôle et son projet de création d'une fédération des incubateurs européens.

JDNet - Quel est le rôle d'I-roe ?
Philippe Fillinger. Nous préférons le terme de "co-entrepreneur" à celui d'incubateur. Nous accompagnons les start-up à chacun des stades de leur évolution sans pour autant les héberger dans nos locaux. Nous les aidons à finaliser leurs projets, les accompagnons dans leur croissance, les présentons à notre réseau d'invetisseurs et leurs proposons des mises en relation stratégiques. Nous sommes un actionnaire actif (nous avons en général de 8 à 10% du capital). Nous leur proposerons bientôt un capital d'amorçage, après notre deuxième tour de table. Nous prenons des honoraires aux start-up que nous chapeautons, de l'ordre de 100.000 à 200.000 francs, et nous récupérons environ 5% sur chacune des levées de fonds effectuées.
Jusqu'à aujourd'hui, nous avons soutenu huit start-up: Respublica.fr, Up-e.com, Monelis.com, Jobandco.com, Clipos.com, Nearquest.com, Globesc.com et le tout récent Auction Booster. Nous souhaitons finir l'année avec 12 à 15 start-up dans notre portefeuille et en aider 20 de plus chaque année.

Quel est le processus de sélection d'un dossier ?
Nous avons recu 350 à 400 dossiers depuis notre lancement, à 95% par courrier électronique. Et nous nous sommes entretenus avec environ 50 équipes pour détailler les projets. La qualité des dossiers et le professionalisme des équipes nous surprend vraiment. Quand un dossier arrive, il est pris en charge par un responsable de projet qui l'examine. Nous observons tout d'abord le business plan et le CV de l'équipe, ensuite, le modèle économique et les éléments financiers, et enfin, la présentation du projet, c'est à dire la manière dont l'équipe peut synthétiser son concept et le présenter clairement. Le responsable de projet le transmet automatiquement à un responsable start-up, qui observe les annotations du premier et sa recommandation. Si le projet est validé par le second, nous en discutons avec toute l'équipe lors de réunions qui ont lieu toutes les deux semaines. Ces réunions sont des jeux d'émulation. Nous nous posons toutes les questions que des investisseurs potentiels seraient en droit de se poser. Quand nous avons sélectionné des dossiers, nous rencontrons les équipes et insistons sur ce qui nous semble flou dans le projet pour obtenir des éclaircissements. Nous nous réunissons une seconde fois et décidons alors ou non de chapeauter une start-up.
Nous pensons qu'il est indispensable de travailler avec des professionnels dans différents secteurs sans nous substituer à eux. C'est pour cela que nous avons noué des partenariats avec des web agencies comme Babel@Stal. Nous sommes également en négociation avec des auditeurs financiers comme PricewaterhouseCoopers.

A quoi servira la charte des incubateurs que vous voulez lancer?
Nous voulons faire prendre conscience de la volonté de clarification du rôle d'incubateur de la part des investisseurs comme des entrepreneurs en organisant un "co-entrepreunariat éthique". Nous souhaitons lancer une fédération des incubateurs européens. La charte déontologique signée par les fédérés comprendra des règles que nous érigerons comme primordiales, dans le but de proposer des prestations de qualité. Nous établirons des shémas d'acceptation d'un dossier, une obligation de réponse aux dossiers: accusé de réception de la proposition et réponse sous 8 à 15 jours... La charte devrait être finalisée en octobre.

[Catherine Pinet, JDNet]
 
 
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