Le programme de fidélisation
en ligne, Maximiles,
vient de finaliser un second tour de table de 60 millions
de francs. Sofinnova,
Innovacom
et CIC
Capital Développement, déjà présents
lors de la première levée de fonds de 15 millions
(en décembre dernier), ont participé à
hauteur de 20 millions de francs. Les 40 millions restants
ont été injectés par la SPEF
(Banques Populaires), la société belge d'investissement
GIMV et
Emmanuel Brizard, le PDG-fondateur de Netvalue.
Thomas Chatillon, le directeur général et co-fondateur
du site, fait le point sur les six premiers mois de l'entreprise
et ses différents projets de développement.
JDNet
- Quel jugement portez-vous sur les six premiers mois d'existence
de Maximiles ?
Thomas Chatillon : Je pense que nous avons réussi
le tour de force de proposer un programme de fidélisation
vivant, grâce à ses 30 partenaires (parmi lesquels
Eden planet,
Europcar,
France
MP3, Ticketnet,
WorldMarechal,
Toobo...).
38 millions de "Maximiles" ont été
distribués depuis avril. Et au total, 1.900 cadeaux
ont déjà été échangés.
Nous sommes en phase avec nos prévisions, même
si cela ne veut pas dire qu'il faille relâcher nos efforts.
Nous avons des bonnes retombées de la part des marchands.
Certains "s'approprient" le programme, comme Abcool.com
qui organise des opérations sur son site avec des Maximiles
à la clé. Et dans l'ensemble, les réactions
sont positives. iFrance,
par exemple, nous a indiqué qu'en août, les ouvertures
de comptes (qui sont rémunérées en "Maximiles"
) ont conservé le rythme du mois de juillet, alors
qu'une baisse de 35% à 40% était prévisible.
Enfin, les six premiers mois de la société se
sont également accompagnés du développement
de la concurrence. Deux gros acteurs sont apparus : Beenz
et Webmiles.
Mais pour l'heure, nous restons confiants et attendons toujours
20 millions de francs de chiffre d'affaires pour la fin de
l'année.
JDNet
- Les investisseurs sont aujourd'hui plus difficiles à
convaincre. Avez-vous rencontré des difficultés
spécifiques pour lever des fonds ?
Thomas Chatillon : Non, pas vraiment. Nous avons commencé
notre "roadshow" au tout début du mois de
juin. Cela nous a donc pris trois mois. Nous avons identifié
assez rapidement nos investisseurs (trois des six ont déjà
participé à la première levée).
Les négociations ont été plus difficiles.
C'est normal car cela porte sur une somme d'argent assez importante.
Mais tout s'est bien passé. Il faut dire que nous sommes
prudents. Nous ne misons pas sur une internationalisation
débridée. Nous tenons d'abord à conforter
nos positions et à avancer progressivement.
JDNet
- Quels sont justement les différents projets de Maximiles
?
Thomas Chatillon : En ce qui concerne l'international,
nous ouvrons une filiale en Espagne le 14 septembre. 7 personnes
vont travailler sur place. Le site va compter 10 partenaires
dès son démarrage et une vingtaine d'autres
sont déjà dans les cartons. Nous devrions ensuite
couvrir le Bénélux, avant de nous attaquer à
l'Angleterre et à l'Italie. Mais ces dernières
ouvertures passeront certainement par des accords stratégiques
avec des acteurs de l'Internet déjà en place.
Nous ne pouvons pas ouvrir 6 pays différents en même
temps, sans compter le coût que cela représente
en terme de ressources humaines. Mais nous ne perdons pas
la France de vue. Six mois d'existence, c'est certes beaucoup
sur le Web, mais c'est quand même bien peu. Il nous
faut recruter de nouveaux membres, acquérir de nouveaux
partenaires. Nous en attendons 80 à 100 d'ici à
la fin de l'année. Autre projet : le mise d'un place
d'un programme Maximiles Pro, qui fonctionnera exactement
comme Maximiles, mais qui concernera des sites BtoB et des
market places. Les internautes pourront bénéficier
d'un même compte valable sur les deux sites. Quelques
partenaires BtoB vont très bientôt apparaître
sur Maximiles, et dès que nous en aurons un nombre
suffisant, ils intègreront l'URL dédié.
A priori, au début du mois d'octobre. Nous comptons
également sur le développement d'activités
en BtoB : nous disposons d'une technologie propre et d'une
parfaite gestion de l'aspect marketing. Nous allons donc proposer
aux sites d'acquérir soit la technologie pure, soit
l'intégralité de nos compétences. Ceci
s'adresse aux sites qui ne souhaitent pas intégrer
un programme de fidélisation mutualisé. Nous
pensons, qu'à terme, ces activités pourraient
représenter 30 % de notre chiffre d'affaires.
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