Un cadre français sur
deux (54% exactement) affirme avoir obtenu une augmentation
de salaire, révèle l'Apec (Association pour
l'emploi des cadres) dans son enquête annuelle sur les
rémunérations effectuée auprès
de 3.000
cadres du secteur privé.
Une proportion identique à celle de l'an dernier, mais
inférieure aux scores atteints en 1991 (60% des cadres
augmentés) et 1992 (58%). Mais en moyenne, l'augmentation
cette année est de 10,9%, un niveau que l'Apec juge
"élevé" et qu'elle attribue à
"l'embellie du marché de l'emploi".
Principaux bénéficiaires : les métiers
pour lesquels la pénurie de candidats est la plus forte.
Au premier rang de ceux-ci figure l'informatique, où
le montant moyen d'augmentation est de 20,5%. Autres fonctions
privilégiées : la direction générale
(16% en moyenne) et la fonction commerciale (12%).
L'Apec
met également l'accent sur une "tendance de fond"
: l'individualisation des rémunérations. En
effet, 38% des cadres ont obtenu une augmentation individuelle
(+ 3 points un an et + 13 points depuis 1991, date de la première
enquête de l'Association), alors que 10% ont eu droit
à une augmentation collective (- 3 points sur un an
et - 10 depuis 1991). Selon l'Apec, "l'individualisation
concerne tout particulièrement les cadres des grandes
entreprises, ceux âgés de moins de 35 ans et
les fonction Communication et Etudes-Développement".
Du coté
des réductions de salaires, si 2% des cadres interrogés
s'en déclarent victimes, ils sont en fait 20% à
en avoir subies, selon les calculs effectués par l'Apec.
Un écart qui doit être relativisé selon
l'Association, car "une faible diminution de a rémunération
peut ne pas être perçue, soit parce qu'il s'agit
de primes, soit parce que la diminution est d'un montant relativement
faible".
Seulement
10% des cadres interrogés par l'Apec s'estiment "très
satisfaits" de leur rémunération, une proportion
qui progresse peu, alors qu'un sur cinq (21%) en fait sa préoccupation
dominante (une proportion en progression constante depuis
1993).
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