En mars dernier, Doubleclick
France division Média avait annoncé son intention
de se réorganiser en se divisant en "business
units" (lire l'article
du 29/03/00). Avec un peu de retard sur le programme initial,
qui prévoyait une mise en place pour juin 2000, la
régie publicitaire online a profité de l'été
pour passer à l'action. Désormais, DoubleClick
se structure donc en quatre "business units" :
technologie, business & finance, grand public loisirs
et grand public conso. "L'idée de base est de
mieux se préparer à l'arrivée des annonceurs
classiques sur le online, explique Eric Bournazac, directeur
général de DoubleClick Média. Aujourd'hui,
les dotcoms représentent 60% de notre chiffre d'affaires
mais dans quelque année les choses risquent d'évoluer
très vite."
Chaque "business unit"
va donc se déployer sur son terrain de prédilection
en s'appuyant sur différents pôles de compétence :
programming, marketing, commercial et "trafficking".
"Dans un premier temps, nous allons surtout avoir un
travail de prospection et d'évangélisation auprès
des annonceurs cantonnés sur le offline, souligne Eric
Bournazac. Je suis persuadé que tous les secteurs d'activité
viendront tôt ou tard sur le online. Tout dépend
de leur prise de conscience et des services disponibles sur
Internet". Dans la ligne de mire de DoubleClick :
l'automobile, les télécoms, la santé,
la banque et le tourisme. "Mais aussi l'alimentation,
l'hygiène et la beauté, continue Eric Bournazac.
Et le luxe. Nous venons d'ailleurs de signer les deux premiers
gros annonceurs dans ce secteur."
Autre objectif de cette réorganisation :
développer le sponsoring online pour favoriser l'arrivée
de grands comptes publicitaires comme Unilever, L'Oréal
ou Nike. "Le sponsoring demande le développement
d'outils qui permettent de s'échapper des bandeaux.
Dans les mois qui viennent le rich média risque de
monter en puissance, souligne Eric Bournazac. Il me semble
également que la consommation des annonceurs va évoluer.
Plutôt que de faire du quantitatif en arrosant en bandeaux
beaucoup de sites à la fois, les annonceurs commencent
à être de plus en plus sensibles à une
logique de ciblage en privilégiant certains sites."
La pub online serait-elle sur le point de redécouvrir
les lois de la publicité presse ?
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