L'agence interactive Orange
Art, spécialisée dans la conception de sites
web et le conseil, a dû freiner ses ambitions compte
tenu des mauvaises conditions boursières. "Nous
avions réalisé un travail préparatoire
cet été pour entrer en Bourse cet automne, estime
Grégory Quignon-Fleuret, PDG d'Orange Art. Compte tenu
de l'état actuel du marché, ce n'est pas envisageable."
Le processus est donc repoussé à l'année
prochaine.
En attendant, l'agence s'est
fixée un objectif de rentabilité à atteindre
d'ici la fin de l'année prochaine. Pour cela, des mesures
ont été prises. "Nous freinons notre activité
à l'international, indique Grégory Quignon-Fleuret.
Toutefois, nous gardons pour le moment le bureau que nous
avons ouvert à NewYork." Quant aux axes d'activité,
ils ont été recentrés sur Internet. Ainsi,
l'agence s'est séparée de Mandarine, dédié
à la réalisation de CD-Rom. La structure a été
revendue à son fondateur, même si la collaboration
continue. Orange Art indique vouloir garder ses deux autres
filiales : Orange AD (gestion de trafic) et Orange Pulp (aspect
SSII). L'agence compte également procéder à
"quelques licenciements" (moins de dix, assure le
PDG, sur un effectif de 100 collaborateurs).
Pour autant, l'activité d'Orange Art reste intense.
L'année 2000 correspond à une croissance importante
du chiffre d'affaires (40 millions de francs en prévision,
soit + 250% par rapport à l'année précédente).
A côté de clients grands comptes fidélisés
(Nestlé, l'Express, Crédit Lyonnais), l'agence
a signé de nouveaux contrats avec des acteurs comme
Carrefour, ABN-Amro et SBF.
Début 2000, Orange Art
a procédé à un tour de table de 15 millions
de francs (Lire l'article
du JDNet du 28/01/00). "Nos investisseurs historiques
(Siparex et Sigam Participations) vont peut-être ajouter
un apport supplémentaire en début d'année
prochaine mais il sera minime, indique Grégory Quignon-Fleuret.
Je pense que la notion de nouvelle économie n'a plus
lieu d'être, car elle rejoint dorénavant celle
de l'économie traditionnelle : moins de croissance
et plus de rentabilité." Orange Art compte se
développer en s'appuyant sur trois technologies : BEA,
ATG et Allaire (ColdFusion). Des partenariats stratégique
sont été signés en ce sens.
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