Les résultats d'une étude
récemment réalisée pour Affiniteam
par Novatris
auprès d'un panel de 500 salariés attirent l'attention
sur le manque de temps des salariés dans leur vie quotidienne
et sur la frontière de plus en plus floue entre leur
vie privée et leur vie professionnelle. Les
trois quart des salariés interrogés, apprend-on,
déclarent ainsi "manquer de temps dans leur vie
quotidienne" et plus des deux-tiers d'entre eux (68%)
trouvent que leur vie professionnelle et leur vie privée
ne sont pas réellement distinctes et indépendantes.
Mais le fait le plus marquant de cette étude reste
l'évolution des attentes du salarié. Plus vraiment
"employé", le salarié de cette fin
d'année 2000 se place comme un client face à
son entreprise et devient ainsi un "cliemployé".
Les salariés expriment
ainsi le regret de ne pas trouver le temps de faire du sport
(71%) ou encore de s'occuper de leur habitat (70%) et plus
de la moitié d'entre eux aimeraient employer une partie
plus significative de leur temps à voir leurs amis,
à "s'occuper d'eux mêmes" et notamment
à se cultiver. Il convient sans doute de noter que
le panel Novatris comporte 25% de salariés des secteurs
informatique, télécoms et Internet pour mieux
appréhender les résultats communiqués.
Par ailleurs, la seconde tendance, concernant la frontière
toujours plus ténue entre vie privée et vie
professionnelle, apparaît au vu des 68% de salariés
qui ont affirmé que l'une empiète sur l'autre
et/ou réciproquement.
L'étude ayant pour objet
de déterminer des moyens pour les entreprises d'attirer
et de fidéliser les salariés, quelques autres
chiffres se révèlent utiles. Tout d'abord, c'est
l'ambiance conviviale au travail qui constitue le critère
de choix numéro deux d'une entreprise avec 50% des
suffrages, juste derrière la rémunération
(73%).
Enfin, 59% des personnes interrogées affirment, en
parlant de leurs collègues bien entendu, que ce sont
des ambitions personnelles bien plus que le projet collectif
de l'entreprise qui les motivent.
Autre enseignement : les
salariés ne semblent plus du tout considérer
l'entreprise en termes d'"avantages" traditionnels
mais plutôt réclamer de véritables services (crèches
à 80%, démarches administratives à 67%,
réductions sur produits maison à 98%, soutien
de projets personnels à 82%...). Les entreprises, doivent,
selon les enquêteurs, jouer un rôle dans l'équilibre
entre vie professionnelle et vie privée des salariés
et considérer leurs salariés comme des "cliemployés".
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