L'humeur n'est pas très
rose sur les forums du JDnet: c'est encore le phénomène
start-down de plus en plus prégnant qui domine les
débats: en marge des discussions toujours actives sur
Clust, l'attitude des investisseurs ou l'émission "Capital",
une discussion engagée sur l'avenir
boursier des dotcoms comparé à celui des
valeurs TMT (technologie, médias, télécoms)
rebondit avec une réponse de 'jca', qui considère
que le grand problème des dotcom est leur non-maîtrise
du marché : "Dans les '.coms', le risque c'est
le marché que l'on ne maîtrise pas, ou du moins mal (risque
exogène). Créer des incorporels dans un tel contexte est très,
très dur". Pour savoir "Qui
gagne des sous today", on trouvera dans cette dernière
discussion, outre l'exemple traditionnel de Boursorama, le
témoignage d'un patron de Web-agency (SiG-NuS Création):
"On n'a pas 20 ans, on n'est pas à Paris, on ne se prend
pas au sérieux, on n'est pas en costard cravate et on n'a
pas papa et maman derrière, donc on ne passera donc pas à
Capital..." Small is profitable?
Sur le
même sujet, 'vinzzou', qui se présente comme
le responsable du "deuxième site sur le football
en France", se demande quelle
serait sa valorisation? "Pas grand chose", lui
répond très directement un lecteur financier,
qui rappelle que le prix d'une société n'est
que l'expression d'un rapport de forces. Dans une autre discussion,
Jeannot1 a du coup beau jeu de dénoncer la
"lâcheté" des investisseurs en
se référant au "lâchage" de
VivreFemme par Net-Up. Les temps sont devenus cruels.
Expression
encore plus concrète du phénomène, le
"Besoin
d'aide" lancé par 'Grinouille', qui vient
de se faire licencier d'une start-up "pour restrictions
budgétaires". Paul lui conseille de valoriser
son e-expérience auprès d'entreprises traditionnelles
: "Ces compétences (Internet), elles devront bien les
puiser quelque part, et je pense que c'est parmi les laissés
pour compte des start-ups qu'elles les trouveront, quand celles-ci
auront enfin perdu leurs illusions".
Du coup,
la discussion sur la représentation
publicitaire des acteurs de l'Internet, récemment
relancée, parait un peu rétro. Elle est pourtant
fort intéressante: à 'captain 13' qui pense
que le recrutement du e-consommateur ne peut se faire par
les supports traditionnels, étant donné la virtualité
des marques du Web, 'Cyprus' répond en dénonçant
les lacunes des publicitaires français qui arrivent
pourtant à vendre du service.
A noter
aussi : une discussion est ouverte sur le 'Décryptage'
d'Alain Lefebvre soulignant
les "flops technologiques de l'Internet". Décidément,
l'ambiance de fin d'année n'est guère joyeuse.
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