Lancé en avril dernier,
Maximiles
est un programme de fidélisation en ligne qui compte
à ce jour plus d'une cinquantaine de partenaires (iFrance,
Dooyoo, Europcar, France MP3, TicketNet, PackardBell...).
Le site a bouclé deux tours de table pour un montant
total de 75 millions de francs avec des investisseurs comme
Sofinnova, Innovacom, SPEF ou encore le CIC. Pour développer
son programme de fidélisation en ligne, la SNCF vient
d'entrer à hauteur de 20% dans le capital de Maximiles
via un accord commercial sur cinq ans. Thomas Chatillon, le
directeur général du site, revient sur ce rapprochement.
JDNet.
Comment se sont déroulées les négociations
avec la SNCF ?
Thomas Chatillon. La
SNCF est venue nous voir en juin dernier. Elle évaluait
alors les différents acteurs présents sur la
fidélisation en ligne. Par la suite, nous nous sommes
rencontrés cinq ou six fois avant d'arriver à
cet accord final. Mais la couleur de l'accord était
annoncée d'emblée par la SNCF : mettre
en place un rapprochement à la fois commercial et capitalistique.
Avec
cette participation, ne craignez-vous pas d'être considéré
comme le programme officiel de fidélisation de la SNCF ?
Il est vrai que parmi nos partenaires, la SNCF apparaît
comme un poids-lourd. Mais je ne crois pas que la volonté
de la SNCF soit que Maximiles devienne son programme de fidélisation
officiel. Ils auraient pu dans ce cas créer leur propre
programme de fidélisation. Je pense, au contraire,
que notre diversité au niveau des partenariats est
un élément clef de l'accord. Cette diversité
est aussi notre dynamisme. Depuis le lancement de nos activités,
nous avons émis 65 millions de Maximiles auprès
des internautes et 25% d'entre eux ont déjà
été échangés sous forme de cadeaux.
Vous
comptez actuellement 80.000 membres. Combien de nouveaux membres
espérez-vous atteindre grâce à la SNCF ?
La fourchette est encore large, mais nous misons pour 2001
sur 200.000 à 500.000 membres supplémentaires.
La
sélection des partenaires va-t-elle être menée
en accord avec la SNCF ?
Nous allons continuer à élargir les partenaires
présents tout en ayant un maximum de cohérence
notamment avec la SNCF. Mais je pense, encore une fois, que
la force de notre programme est de couvrir un spectre le plus
large possible.
Lors
de votre levée de fonds en septembre dernier (60 millions
de francs), vous évoquiez une extension européenne
pour Maximiles. La SNCF risque de vous recentrer sur le marché
français...
Nous avons ouvert nos activités en Belgique et en Espagne
dans des perspectives de développement naturel pour
une start-up. Mais il est vrai que l'arrivée de la
SNCF comme partenaire principal va nous obliger à nous
focaliser sur la France. Ce n'est pas un mal, car je pense
que nous gagnerons plus à être un leader national
bien implanté qu'un simple challenger européen.
|