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Jean-Paul Rivière (Normandnet) : "Notre groupe va changer de dimension"
Levée de fonds, obtention de deux licences d'exploitation de la boucle locale radio : le PDG de la société normande s'explique sur sa méthode et détaille ses projets.. --> (Jeudi 14 décembre 2000)
         

Altitude, petit groupe normand disposant d'une activité ISP sous l'enseigne Normandnet, vient d'effectuer une levée de fonds d'un montant de 33 millions de Francs auprès de la Caisse de dépôts, de la société Générale, de Natexis-Banques Populaires et du CIC (Lire l'article JDNet du 13/12/00). Le groupe est aussi devenu l'heureux attributaire d'une licence d'exploitation de la boucle locale radio pour la Haute et la Basse-Normandie à l'issue de l'appel d'offres lancé par l'Autorité de Régulation des Télécommunications. L'autre attributaire est le groupe belge de communication Belgacom, aujourd'hui propriétaire du FAI Infonie. Un duel auquel se prépare sereinement Jean-Paul Rivière, PDG fondateur de Normandnet et du groupe Envergure.

JDNet. Vous avez réussi à décrocher une licence d'exploitation de la boucle locale radio normande face à de grands opérateurs télecom. A quoi attribuez-vous ce succès ?
Jean-Paul Rivière. C'est d'abord le fruit d'un gros travail. Nous avons investi 2,6 millions de francs pour répondre à l'appel d'offres et nous avons eu jusqu'à vingt personnes chez nous sur la préparation du dossier de réponse à l'appel d'offres. J'avais expliqué en amont à mes équipes que nous n'avions guère plus d'une chance sur dix de réussir. Le pari était difficile mais il fallait le tenter et y croire jusqu'au bout. Il faut dire que le challenge est séduisant pour un ISP, car chaque fois que nous réalisons 1 million de francs de chiffre d'affaires, France Télécom génère pour sa part 2 à 3 millions sur notre fourniture de service. Avec la boucle locale radio, nous allons enfin pouvoir maîtriser toute la chaîne.

Les élus et les collectivités locales vous ont-ils apporté un soutien matériel dans cette entreprise ?
Nous avons certes bénéficié d'un incontestable capital sympathie, mais pas d'aides matérielles ou financières. Nous avons seulement reçu une avance remboursable de l'Anvar à hauteur de 200.000 francs. Devant l'ART, nous avons été jugés sur la crédibilité et le sérieux de notre projet. Notre levée de fonds de 33 millions doit nous permettre de mettre en place la boucle locale radio. La prochaine étape devrait être celle du dégroupage de la boucle locale, mais tout dépendra des conditions qui seront imposées à l'issue de la négociation en cours entre l'ART et France Télécom. Si les conditions retenues sont acceptables, il s'agira de la seconde étape de notre développement, pour laquelle nous aurons vraisemblablement besoin d'autres financements.

Quel est aujourd'hui le projet industriel pour Normandnet ?
Notre objectif à moyen terme est de devenir une Baby Bell (sans jeu de mots...) sur le modèle des compagnies locales de téléphonie aux Etats-Unis. Notre groupe va changer de dimension. Cette année, nous devrions réaliser 72 millions de francs de chiffre d'affaires pour la totalité des activités de notre groupe qui vont de l'ISP à la formation informatique en passant par l'ingénerie. L'activité à l'enseigne Normandnet ne représente actuellement que 15 millions de francs. Si tout se passe comme prévu, cette branche d'activité devrait devenir majoritaire dans notre chiffre d'affaires.

[Fabien Claire, JDNet]
 
 
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