Mieux
maîtriser la qualité pour créer la confiance
des utilisateurs. C'est l'objectif du programme de certification
de qualité de service du
Bureau Véritas
Webvalue. Lancé début décembre, ce
programme ne se limite pas à la certification. "Je
dirais même, précise Guillaume Klossa, directeur
e-business Europe du sud, que la certification est un peu
la "cerise sur la gâteau"! Notre programme
est bien plus étendu que cela". Il s'agit davantage
d'un pôle de conseil et d'expertise qui accompagne,
en amont de la certification, la mise en place par les entreprises
d'une politique de qualité de service. La notion de
service est d'ailleurs prise au sens large. Il s'agit aussi
bien de formation que de service financier ou d'intranet.
L'offre concerne tous les acteurs du e-business, grand compte
ou start-up, désirant rassurer leurs clients grâce
à une politique de qualité.
Comme
l'utilisateur perçoit la qualité comme un tout,
les caractéristiques évaluées concernent
aussi bien la qualité du service, que les réponses
du site aux attentes des clients. La transparence de l'offre,
la maîtrise des moyens logistiques et de production,
la qualité de la relation client et son suivi, la confidentialité,
la sécurité des paiements et l'ergonomie du
site sont ainsi passés au crible. Et comme la qualité
de service des sites dépend également de la
qualité du réseau, Véritas va jusqu'à
vérifier les conditions d'hébergement.
Les audits
effectuées auprès des entreprises se déroulent
en deux étapes. Des consultants, experts en systèmes
d'information, et des auditeurs effectuent une première
phase de diagnostic de l'entreprise. Elle est d'abord basée
sur une évaluation des process par rapport aux règles
établies, puis sur une analyse des risques en fonction
des besoins des clients du site. La certification intervient
seulement ensuite après examen d'un groupe constitué
de professionnels, d'utilisateurs et de membres de l'administration.
"Notre
objectif, précise Guillaume Klossa, est de contribuer
à l'amélioration continue de la qualité
des services". Le sceau BureauveritasWebValue qui atteste
de la certification du site n'est attribué que pour
trois ans. Il fait l'objet d'audit de suivi tous les six mois
la première année, puis un fois par an par la
suite. Mais il peut à tout moment être retiré
pour éviter les non conformités. Par contre,
BureauVéritas n'intervient en rien dans le choix des
outils pour atteindre les objectifs de qualité. Même
si la sécurisation des paiements est une de leurs préoccupations,
leur prestation est très différente de celle
apportée par d'autres labels comme Fia-net, Trusted,
Ifebo ou World-Pay. Elle est plus proche de celle de l'Afaq,
via son label Webcert,
bien que ce dernier ne soit destiné qu'aux sites d'e-commerce.
Même
si aujourd'hui, ce programme touche davantage les sites B
to B (70 % des clients), il s'adresse également aux
sites B to C. Ce décalage s'explique essentiellement
par le fait que les acteurs B to B sont actuellement plus
expérimentés et plus sensibilisés aux
questions de qualité de service etn'hésitent
pas à investir des moyens importants dans ce domaine.
Actuellement, l'investissement moyen pour accéder à
ce type d'offre oscille entre 15 à 20 000 euros. Même
chose pour le temps nécessaire pour être certifié.
Aujourd'hui
limité à la France, ce programme devrait s'élargir
le mois prochain à l'Espagne et au cours du prochain
semestre au reste de l'Europe et à l'Amérique
du sud. Véritas dispose de 500 bureaux répartis
dans le monde pour un chiffre d'affaires de 5 milliards de
francs en 2000. L'activité de certification ne représente
d'ailleurs que 10 % de son CA, le reste étant généré
par du conseil aux entreprises.
|