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Emploi
Etude : l'actionnariat salarié a "un bel avenir" en Europe
Une étude réalisée par Taylor Nelson Sofres Communication Financière en Europe démontre que la pratique séduit le Vieux Continent, selon des modalités nuancées en fonction de chaque pays. --> (Vendredi 22 décembre 2000)
         

Malgré de sensibles différences d'opinion selon les pays européens, une enquête réalisée récemment par Taylor Nelson Sofres Communication Financière pour Euronext et l'Observatoire de l'Actionnariat Salarié en Europe nous apprend avant tout que 95% des analystes et des gérants interrogés pensent que l'actionnariat salarié est appelé à se développer. 89% d'entre eux considèrent par ailleurs qu'il s'agit d'une démarche à encourager au motif qu'elle présente "plus d'avantages que d'inconvénients". Et ils sont encore 87% à souhaiter qu'on l'encourage dans toutes les sociétés. Face à cet enthousiasme général, il convient de préciser que c'est la Hollande qui se montre la plus réservée avec 20% de répondants qui considèrent qu'il faut être prudent et que "les inconvénients l'emportent sur les avantages" de la formule.

L'enquête a consisté à effectuer 201 entretiens téléphoniques auprès d'analystes financiers et d'investisseurs européens (50 français, 45 britanniques, 45 allemands, 31 belges et 30 hollandais) au mois d'octobre dernier. Ses résultats démontrent que les facteurs favorables au développement de l'actionnariat salarié sont la motivation (26%), la fidélisation (24%) et l'implication (20%). Sur suggestion, les avantages sont exprimés de manière nuancée selon les pays : la France, l'Allemagne, et surtout la Belgique, mettent en avant la cohésion sociale tandis que les Pays-Bas et le Royaume-Uni misent sur l'amélioration des performances économiques de la société.

En ce qui concerne les inconvénients évoqués, l'étude apporte des réponses variables selon les pays : en Allemagne et en Belgique c'est le risque de baisse du cours qui arrive en tête, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni s'y ajoute le risque de dilution du capital, la France étant plus sensible à un possible renforcement du pouvoir des salariés actionnaires et à leur traitement privilégié. Il s'avère également selon 35% des répondants que l'octroi de recommandations ou les décisions d'investissement sont plus volontiers accordées à des sociétés pratiquant l'actionnariat salarié. Les hollandais et les britanniques étant sur ce point les plus influencés. On note toutefois que les gérants sont plus sensibles à ce critère que les financiers : près des trois quarts des analystes ne déclarant pas donner de prime particulière à ces sociétés plus qu'à d'autres.

Concernant les modalités d'accès au capital, 83% des personnes interrogées sont favorables aux attributions d'options d'achat ou de souscription d'action. 80% estiment dès lors qu'elle doit concerner tous les salariés. Deuxième score : 71% d'entre eux évoquent les augmentations de capital réservées. Quant à l'exercice individuel ou à la représentation des salariés dans les organes de gestion, on constate que la France est en tête des pays favorables à un exercice collectif (84% d'avis favorables), l'Allemagne y étant à l'inverse la plus opposée (69% d'avis défavorables). Et si l'actionnariat salarié devenait vraiment une pratique française ?

[Pascal Bories, JDNet]
 
 
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