Médias
Musique en ligne : les sites français ne s'accordent pas sur le modèle
Le Midem a débuté à Cannes ce week-end avec une journée dédiée au Net. Les professionels en ligne reconnaissent l'émergence d'un marché mais leurs approches divergent. --> (Lundi 22 janvier 2001)
         

Le Midem ouvre ses portes ce week-end à Cannes. Le grand événement des professionnels de la musique débute cette année avec la journée MidemNet, consacrée à la musique en ligne. Elle permettra de faire le point sur les avancées en la matière. Les débats ne devraient pas manquer d'intérêt car l'actualité a été fructueuse en 2000 à ce sujet : succès de Napster, mise en place de projets Internet montés par les "majors" (Sony, Warner, Universal Music et BMG), rénumération des "ayant droits", sécurisation des téléchargements, etc. Et pour couronner le tout, après l'e-krach du printemps 2000, les investisseurs ont demandé aux acteurs 100% Net de prendre en compte un nouveau paramètre non négligeable : les perspectives rapides de rentabilité.

Tous les professionnels du Net s'accordent à dire que l'outil Napster, qui permet d'échanger des fichiers musicaux gratuitement sur le mode du "peer to peer", a montré l'appétit des internautes pour de la musique en ligne. C'est peut-être le seul point commun, car ensuite, l'approche du marché et les business models divergent. L'avis le plus radical est asséné par Gilles Babinet, le patron de la Musiwap, qui comprend également le site le téléchargement d'extraits musicaux MP3.fr. "Tous les sites autour de la musique en MP3 ne tiennent pas, affirme-t-il. Ils nécessitent trop d'investissements sur la durée." Le manager tient à faire tourner son site grand public qui génère un peu de trafic, mais il mise plutôt sur le BtoB et le sans-fil en passant des accords avec des grands opérateurs.

Eric Legent, PDG de FranceMP3.com, est sur la même longueur d'onde concernant le téléchargement de fichiers payants. Il mise davantage sur des services de "streaming", c'est à dire la possibilité d'écouter les extraits musicaux en ligne sans les télécharger sur son disque dur (Lire l'article du JDNet). "Je pense que le débat entre streaming et MP3 est un faux débat, commente pour sa part Hervé Defranoux, PDG de Mzz (rattaché à Europ@web). Nous aurons besoin de ces deux éléments : le premier pour le Net à haut débit et l'autre pour les mobiles." A court terme, MZZ compte sur la vente de CD physiques et parie sur un développement des produits digitaux.

Plus globalement, Fabrice Nataf, directeur France de PeopleSound (site de promotion des artistes et labels indépendants), estime que "c'est le e-commerce en général qui a du mal à démarrer". Un constat partagé par Andrea Rosi, Chief Operating Officer italien de Vitaminic Europe, dont 90% des revenus actuels proviennent de la publicité. Vitaminic a d'ailleurs opté pour un modèle mixe combinant BtoC et BtoB" pour accroître ses revenus plus rapidement. Mais, de l'avis de ces experts de la musique en ligne, le remède miracle est loin d'être trouvé. L'incertitude reste donc totale sur un marché qui voit arriver de nouveaux entrants, notamment les maisons de disque, qui contribueront sans doute à rendre la situation encore plus floue.

Les chiffres-clé
FranceMP3.com
520.000 visites,
450.000 fichiers "stream" écoutés
75.000 téléchargements (dont "+ de 100 payants")
MP3.fr
70.000 mois visites
33.000 fichiers "stream"
41.000 téléchargements
PeopleSound.fr Entre 12 et 25.000 visiteurs uniques par jour
Vitaminic.com
2.704.410 téléchargements (gratuits et payants) et des écoutes depuis le catalogue Vitaminic Europe

Source éditeurs, décembre 2000
(NB : MZZ, lancé récemment, ne figure pas dans ce classement)

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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