Daniel
Bernard, président du groupe Carrefour,
a annoncé hier les résultats du pour l'exercice
2000. La marque a réalisé un bénéfice net après
amortissement de 1,05 milliards d'euros, en hausse de 14,9 %.
Néanmoins, Carrefour est resté extrêmement
discret quant à ses résultats sur Internet.
"Pour le mois de janvier, Ooshop est sur un trend de
220 millions de francs annuels, cela représente 10 %
de plus qu'au mois de décembre", explique Hervé
Defforey, directeur général. Le chiffre d'affaires
2000 et les résultats des autres sites Carrefour n'ont
pas été communiqués, à l'exception
de l'activité BtoB de Carrefour, GlobalNetXchange.
La marque annonce 500 millions de francs de chiffre d'affaires
pour une centaine d'enchères, concernant toute sorte
de produits.
Quoi qu'il
en soit, l'année 2001 sera l'année test pour
Ooshop,
avec la validation, ou non, de son modèle économique,
avant de passer à l'exportation du concept. Le site
semble recueillir le succès espéré par
ses dirigeants et devrait tenir le calendrier annoncé,
c'est-à-dire être bénéficiaire
fin 2001 sur Paris et être rentable pour l'ensemble
des zones à la fin de l'année 2002. Pour valider
son modèle économique, Ooshop doit réaliser
un milliard de chiffre d'affaires à la fin de cette
année. Les responsables du projet, François
Barraud et Vincent Cornet (respectivement PDG et DG de
Ooshop), semblent plutôt optimistes, puisqu'une première
expérimentation d'Ooshop serait prévu pour le
mois de juin à Madrid.
On avait
déjà remarqué que Ooshop diversifiait
ses expériences en matière de préparation
de commande avec le lancement des activités Carrefour
Direct (voir l'article
JDNet du 26/02/01). Une stratégie qui, semble-t-il
donne satisfaction, puisque la marque a annoncé qu'elle
s'intéressait également à l'installation
de points services en entreprise. Une dizaine d'entrepriseq
seraient intéressées par ce projet, qui est
déjà actif chez Microsoft en région parisienne
et pour Panzani, située à Lyon. Pour ces sociétés,
Ooshop est présent en intranet et envisage d'installer
un point service dans les sous-sols de ces entreprises (pour
l'instant, les clients sont encore livrés chez eux).
Avec ce système, les salariés n'auront plus
qu'à venir retirer leurs commandes sans avoir à
se soucier des plages horaires de livraison ou à faire
de détours par des entrepôts.
Dans le
domaine des nouvelles initiatives toujours, avec cette fois
pour objectif la réduction des coûts de livraison
(et le problème du fameux dernier kilomètre),
Ooshop cherche à tisser un réseau de relais
locaux. Si le groupe dément vouloir utiliser ses magasins
Shopi comme points retraits, la marque ne nie pas son intérêt
possible pour un mode de distribution avec un pétrolier.
Carrefour pourrait signer un accord pour utiliser des stations
services comme lieu de "pick-up points"...
Par ailleurs,
Carrefour n'a pas fini son déploiement sur Internet
et n'a pas encore ouvert l'ensemble des sites spécialisés
encore en gestation. Carrefour-multimédia devrait ouvrir
d'ici avril et proposer notamment du matériel informatique,
des lecteurs de MP3 et de la petite Hi-Fi. Pour le mois de
juin, Carrefour-culture devrait voir le jour et proposer l'ensemble
des produits culturels déjà vendus sur des sites
tels que la Fnac ou Amazon. Pour la première fois,
Carrefour ne se contentera pas de proposer ses produits vendus
en magasins sur Internet mais proposera un site très
complet. Trois solutions s'offrent alors au groupe :
un partenariat, le rachat d'un site spécialisé
dans ce domaine ou encore la location d'un catalogue. "L'objectif
premier de Carrefour, explique Daniel Bernard, est de casser
la chaîne de la valeur." Ce que devrait s'efforcer
de faire la marque à partir du second semestre 2001.
Demain : les résultats de Télémarket.
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