(Article
modifié le 16/03/01 à 11h30)
Parmi les quatre investisseurs qui ont injecté plus
de 41 millions de francs dans DealPartners,
un point commun : ce sont tous des italiens, sauf Pyramid
Technology, fonds américain. "Net-Partners
a été le premier investisseur avec lequel nous
ayons discuté et il nous a permis de rencontrer peu
à peu nos autres partenaires, Pino
Venture, Pyramid
Technology et enfin Gesfid
qui montrent moins de frilosité que les investisseurs
français pour l'achat groupé et le B to C en
général", explique Jacques Lepage, président
de DealPartners. Net-Partners, Pino Venture et Pyramid Technology
avaient déjà investi 40 millions de francs dans
la société en mai 2000 et 10 millions en octobre,
lors du rachat de Clust.
Le nouvel arrivant, Gesfid, une société basée
à Lugano, a injecté un tiers des 41 millions
de francs du nouveau tour de table, les trois autres partenaires
apportant le reste.
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Ces fonds
ont choisi d'investir en France et dans l'achat groupé
qui plus est. Un choix étonnant lorsque l'on considère
ce marché sinistré. KoobuyCity et Clust (racheté
depuis par DealPartners) n'ont pas résisté et
c'est in extremis que Letsbuyit a été sauvée
de la liquidation. Les modèles américains comme
Mercata -qui a fermé au début de l'année-
n'ont pas été épargnés. "Il
y a eu de nombreux échecs dans l'achat groupé
mais c'est parce que beaucoup ont éludé la notion
de 'groupé' justement. Aujourd'hui, nous travaillons
avec 80 sites en Europe. En additionnant les audiences, cela
représente 4 millions de sessions par mois et 600 000
visiteurs uniques rentrent dans la partie marchande et regardent
nos offres", précise Jacques Lepage.
DealPartners,
en dehors de Uniondream
et de Clust, est surtout le premier fournisseur de solutions
e-commerce d'achat groupé en Europe. La société
propose aux sites une solution en marque blanche. "En
quelques jours, nous pouvons transformer un simple site en
site marchand en lui créant un espace shopping de A
à Z avec une sélection de produits", affirme
le président de DealPartners. Aujourd'hui, les taux
de conversion des visites en achat sur les parties en marque
blanche des 80 sites partenaires de la société
oscillent entre 0,3 % et 2,3 %. DealPartners espère
monter à 5 ou 6 %. Parmi les sites qui sont partie
prenante du réseau en marque blanche, M6, Worldonline
en Grande-Bretagne ou encore Excite Italie.
L'argent
levé devrait servir trois objectifs. Tout d'abord,
il va s'agir d'un fonds de roulement. "Nous devrions
atteindre l'équilibre à la fin de l'été,
ou en tout cas avant la fin de l'année. En 2000, nous
avons réalisé un chiffre d'affaires de 20 millions
de francs. C'est un peu moins que prévu [35 millions
de francs, NDLR] car nous pensions que Clust allait démarrer
un peu plus vite et que notre réseau se développerait
de manière plus soutenue au départ. Mais nous
sommes maintenant sur un trend de 120 millions de francs,
de quoi atteindre l'équilibre à moyen terme",
indique le président de DealPartners.
Par ailleurs, les fonds levés vont permettre d'améliorer
les technologies et d'acheter des machines pour faire du profiling
et informer les sites du réseau des caractéristiques
des clients de leur rubrique "achat groupé".
Enfin, DealPartners a l'intention de poursuivre sur sa lancée
et de continuer à racheter des sites en situation délicate.
Les sites d'achats groupés ne sont pas les seuls visés,
tous les sites marchands ou ayant une certaine notoriété
sont potentiellement intéressants pour la société
de Jacques Lepage. Qu'on se le dise !
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