C'est en 1993 que Boris Jacquelin
et Romain Benoist, ont lancé Cinetude,
une société d'étude du comportement des spectateurs tant au
niveau du film que des aspects marketing gravitant autour.
Cette activité, dont la prestation est vendue en moyenne 55.000
francs, propose de recueillir et d'analyser des informations
en provenance du public d'un film avant qu'il ne sorte en
salle, afin de fournir aux producteurs et aux diffuseurs des
outils d'aide à la conception de campagnes de communication.
Récemment, la société a notamment travaillé sur "Le diner
de cons", "Toy's story 2", "Le pacte des
loups" ou "La vérité si je mens 2". L'institut
d'étude Cinetude, est devenu Askan au moment de l'ouverture
de son département consacré aux études Internet en juin 2000.
Askan regroupe désormais ces deux activités et vient par ailleurs
de signer ses premiers contrats d'analyse de sites Internet.
Les sites Mappy, Mesactions et
Allocine ont été les premiers à faire appel aux services de
la société. Pour prendre l'avis des internautes, Askan a établi
un questionnaire mis en ligne sur ces sites et dont la démarche
a été calquée sur ce que l'institut avait l'habitude de réaliser
pour des films. "Nous proposons de faire bénéficier nos clients
de l'expérience que nous avons acquise dans le milieu cinématographique
depuis sept ans, explique Boris Jacquelin. Il existe beaucoup
d'analogies entre l'internaute et le spectateur d'une salle
de cinéma, notamment en terme de fidélisation. Il est aussi
difficile d'acquérir un spectateur qu'un internaute". Les
questionnaires établis par Askan incorpore notamment un certain
nombre de questions ouvertes dont les réponses seront ensuite
décortiquées en détail. En deux semaines, la société recueille
en moyenne 900 réponses d'internautes se prêtant au jeu.
Parmi les spécificités à forte
valeur ajoutée d'Askan, figure notamment le 'baromètre des
films'. L'institut a en effet réalisé des études sur près
de 600 films visant à définir avec précision leur cible commerciale.
Cette base de données est en mesure d'intéresser tous les
sites commercialisant des produits issus du monde du cinéma
comme les DVD et les cassettes vidéos par exemple. "Nos analyses
peuvent tout à fait convenir à d'autres secteurs que le cinéma
ou l'Internet, précise Boris Jacquelin. Cela pourrait en fait
convenir à tous les domaines liés au divertissement, comme
la musique par exemple. Ces domaines font appel à des relations
complexes qui vont au delà de ce que peut ressentir un consommateur
face à un produit classique".
La prestation liée aux études
sur Internet est facturée entre 70.000 et 80.000 francs en
moyenne, selon les demandes des clients. Askan peut également
faire appel à un panel d'internautes, au même titre qu'à un
groupe de spectateurs pour un film, afin d'étudier l'utilisation
d'un site en temps réel. La société travaille également afin
d'adapter son savoir-faire à la télévision interactive, dont
le marché est aujourd'hui en pleine progression. En 2000,
Askan affirme avoir réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 millions
de francs et envisage de le doubler grâce aux activités de
Web Surveys en 2001.
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