E-Commerce
Bluecost tente le pari du e-club d'achat
Le site propose aux membres du club, qui doivent régler un abonnement, d'acheter les produits à prix coûtant. --> (Vendredi 6 avril 2001)
         

Après l'achat groupé, les enchères, le déstockage, voici un nouveau modèle d'achat basé sur l'attrait des prix bas. Proposé depuis février par Bluecost, il ne s'agit ni de soldes, ni d'achat groupé, ni de liquidation ou de déstockage, mais d'achat à prix coûtant. Le prix affiché est donc égal au prix d'achat unitaire de l'article auprès du fournisseur, déduction faite des remises consenties, auquel il faut ajouter la TVA et le coût du transport entre l'entrepôt du fournisseur et celui du revendeur. Il ne sagit donc pas de vente à perte. Autre spécificité : les produits proposés ne sont pas des articles de seconde main ou sans marque. Le site référence aujourd'hui 1.000 articles, dont la plupart sont des produits neufs de marque, de gamme moyenne ou haute. La majorité d'entre eux appartiennent aux rayon bruns et blancs, mais le site référence également des articles de sport et loisirs. Des produits en moyenne à forte valeur ajoutée qui permettent au site de générer, selon Alain Gabai-Maillet, PDG de la société, un panier moyen de 8.000 francs avec 93 abonnés.

Mais pour avoir droit à des tarifs préférentiels, l'internaute doit posséder une carte qu'il obtient moyennant un abonnement de 650 francs par an. Dans le cas contraire, le visiteur paiera un prix qui est aligné sur celui des grandes enseignes. Les deux prix sont d'ailleurs affichés pour chaque produit. "C'est une sorte de catalogue de VPC sous la forme de club privé, précise Alain Gabai-Maillet. Cette idée m'est venue en voyant le succès de certaines opérations ponctuelles de la grande distribution, basée sur les prix coûtants." Le site, permet également via des partenariats, de proposer des offres spéciales pour des produits ou des services que le sites n'envisage pas de référencer. Trois partenariats ont été noués dans ce cadre avec Automobile JM, Kuoni et 123Crédit. Ainsi, pour tout achat d'une voiture chez Automobile JM, l'abonné bénéficie de 25% de remise tandis que Bluecost s'engage à lui rembourser 1.000 francs. Des partenariats qui ont vocation à être étoffés.

Ne prélevant pas de marge, le site se rémunère grâce aux adhésions au club, aux remises volumiques aléatoires et non consenties au moment de l'achat et aux produits financiers. Bien que la publicité figure également dans le business model, le site préfère ne pas compter dessus. La force d'un tel système repose essentiellement dans sa capacité à négocier des prix d'achat très bas, justifiant le paiement d'un abonnement et permettant d'apporter un réel avantage concurrentiel au site. "Pour l'instant, concède Alain Gabai-Maillet, nous n'avons pas encore de capacités de négociation très importantes, faute de pouvoir disposer d'une équipe d'acheteurs professionnels." De même, le référencement, encore limité, a vocation à s'étendre. Deux nouvelles rubriques devraient voir le jour : les fleurs et les livres.

Tous ces projets nécessaires à l'extension du concept nécessitent toutefois une nouvelle mise de fond. Autofinancé, Bluecost attend un tour de table de 7 millions d'euros. Le site table sur 6.000 abonnés fin 2001 et 26.000 fin 2002 pour une marge brute à la fin de l'année 2002 de 2 millions d'euros. Actuellement, le pure player effectue lui même sa logistique entre son entrepôt, comptant 1.100 m2 et celui du fournisseur. Il peut ainsi disposer de 14 jours de stock pour faire face aux pics saisonniers.

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
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