Après
l'achat groupé, les enchères, le déstockage,
voici un nouveau modèle d'achat basé sur l'attrait
des prix bas. Proposé depuis février par Bluecost,
il ne s'agit ni de soldes, ni d'achat groupé, ni de
liquidation ou de déstockage, mais d'achat à
prix coûtant. Le
prix affiché est donc égal au prix d'achat unitaire
de l'article auprès du fournisseur, déduction
faite des remises consenties, auquel il faut ajouter la TVA
et le coût du transport entre l'entrepôt du fournisseur
et celui du revendeur. Il ne sagit donc pas de vente à
perte. Autre spécificité : les produits proposés
ne sont pas des articles de seconde main ou sans marque. Le
site référence aujourd'hui 1.000 articles, dont
la plupart sont des produits neufs de marque, de gamme moyenne
ou haute. La majorité d'entre eux appartiennent aux
rayon bruns et blancs,
mais le site référence également des
articles de sport et loisirs. Des produits en moyenne à
forte valeur ajoutée qui permettent au site de générer,
selon Alain Gabai-Maillet, PDG de la société,
un panier moyen de 8.000 francs avec 93 abonnés.
Mais pour
avoir droit à des tarifs préférentiels,
l'internaute doit posséder une carte qu'il obtient
moyennant un abonnement de 650 francs par an. Dans le cas
contraire, le visiteur paiera un prix qui est aligné
sur celui des grandes enseignes. Les deux prix sont d'ailleurs
affichés pour chaque produit. "C'est une sorte
de catalogue de VPC sous la forme de club privé, précise
Alain Gabai-Maillet. Cette idée m'est venue en voyant
le succès de certaines opérations ponctuelles
de la grande distribution, basée sur les prix coûtants."
Le site, permet également via des partenariats, de
proposer des offres spéciales pour des produits ou
des services que le sites n'envisage pas de référencer.
Trois partenariats ont été noués dans
ce cadre avec Automobile
JM, Kuoni
et 123Crédit.
Ainsi, pour tout achat d'une voiture chez Automobile JM, l'abonné
bénéficie de 25% de remise tandis que Bluecost
s'engage à lui rembourser 1.000 francs. Des partenariats
qui ont vocation à être étoffés.
Ne prélevant
pas de marge, le site se rémunère grâce
aux adhésions au club, aux remises volumiques aléatoires
et non consenties au moment de l'achat et aux produits financiers.
Bien que la publicité figure également dans
le business model, le site préfère ne pas compter
dessus. La force d'un tel système repose essentiellement
dans sa capacité à négocier des prix
d'achat très bas, justifiant le paiement d'un abonnement
et permettant d'apporter un réel avantage concurrentiel
au site. "Pour l'instant, concède Alain Gabai-Maillet,
nous n'avons pas encore de capacités de négociation
très importantes, faute de pouvoir disposer d'une équipe
d'acheteurs professionnels." De même, le référencement,
encore limité, a vocation à s'étendre.
Deux nouvelles rubriques devraient voir le jour : les fleurs
et les livres.
Tous ces
projets nécessaires à l'extension du concept
nécessitent toutefois une nouvelle mise de fond. Autofinancé,
Bluecost attend un tour de table de 7 millions d'euros. Le
site table sur 6.000 abonnés fin 2001 et 26.000 fin
2002 pour une marge brute à la fin de l'année
2002 de 2 millions d'euros. Actuellement,
le pure player effectue lui même sa logistique entre
son entrepôt, comptant 1.100 m2 et celui du fournisseur.
Il peut ainsi disposer de 14 jours de stock pour faire face
aux pics saisonniers.
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